COP30 : El Hadji Abdourahmane Diouf pour “l’opérationnalisation urgente du nouvel objectif de financement climatique”
COP30 : El Hadji Abdourahmane Diouf pour “l’opérationnalisation urgente du nouvel objectif de financement climatique”

SENEGAL-MONDE-CLIMAT

Dakar, 18 nov (APS) – La Conférence de Belém sur les changements climatiques (COP30) doit “impérativement aboutir” à l’opérationnalisation urgente du nouvel objectif quantitatif collectif (NOQC) sur le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement, a déclaré le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, El Hadji Abdourahmane Diouf.   

“Le Sénégal considère que la COP30 de Belém doit impérativement aboutir à l’opérationnalisation urgente des 300 milliards de dollars adoptés à Bakou”, a dit M. Diouf, lundi, lors du segment ministériel de haut niveau de la COP30, la 30e session de la Conférence des Parties (COP 30) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Le nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique, fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement, avait été adopté en 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, lors de la 29e session de la Conférence des parties.  

La mise en œuvre du nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique est prise en compte à travers la feuille de route Bakou-Belém.

“Pour Dakar, a poursuivi El Hadj Abdourahmane Diouf, la 30e session de la Conférence des parties doit aboutir également [à] un leadership renforcé des pays développés et le triplement des investissements dans les énergies renouvelables”.

Elle doit s’achever “sur le triplement du financement de l’adaptation d’ici 2030 et un appui accru au Fonds pour les pertes et dommages et à l’adoption d’indicateurs globaux d’adaptation assortis d’un financement dédié”, a-t-il encore dit.

Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique a réaffirmé l’engagement du Sénégal en faveur de l’action climatique et sa volonté d’agir “pour une transition juste et un climat mondial plus sûr”.

Il a salué “l’organisation exemplaire” la COP 30 qui se poursuit à Belém, au Brésil, jusqu’au 21 novembre.

Evoquant l’aggravation des impacts climatiques sur les communautés vulnérables, notamment au Sénégal, il a appelé à “une réponse collective, fidèle à l’esprit de l’Accord de Paris, et à la préservation des ressources naturelles pour les générations futures”.

Il a insisté, au nom du gouvernement sénégalais, sur la nécessité de mobiliser des financements internationaux “suffisants, accessibles et transparents”, un levier essentiel pour inverser la dégradation des terres. 

Il a également préconisé le renforcement de la biodiversité et la mise en œuvre des CDN (Contributions déterminées au niveau national) et des plans d’adaptation au changement climatique.

M. Diouf a annoncé à cet effet la préparation de la CDN 3.0 du Sénégal, conformément à la “Vision Sénégal 2050”, pour un développement “sobre en carbone et résilient”.

La COP30 s’est officiellement ouverte le 10 novembre dernier à Belém, au Brésil, aux portes de la forêt amazonienne, avec comme thème central “La protection de l’Amazonie et l’évaluation des progrès climatiques 10 ans après l’Accord de Paris”.

AB/HK/BK