Dakar, 7 nov (APS) – Le coordonnateur du projet Max Planck Research Partner group, Mor Bakhoum, a souligné, la nécessité de trouver un équilibre entre la protection de la vie privée des individus et la facilitation de l’accès et du partage des données.

‘’Il faudra mettre la protection des données à caractère personnel en rapport avec le développement de l’économie numérique et l’innovation. Cela implique de trouver un équilibre entre protéger la vie des individus (…) faire de sorte que l’accès et le partage des données soient facilités’’, a déclaré M. Bakhoum par ailleurs enseignant-chercheur à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UNCHK).

Il prenait part lundi à une conférence-atelier portant sur le thème : ‘’Régulation des données à caractère personnel au Sénégal et économie numérique : enjeux et perspectives’’.

‘’On assiste à un développement fulgurant de l’économie numérique avec des start-up, des business modèles qui créent des solutions innovantes dans divers secteurs’’, a-t-il relevé.

Sous ce rapport, il indique que la conformité ne doit pas être un lourd fardeau pour les business modèles. D’où la nécessité selon lui de trouver ‘’cet équilibre là en termes de régulation’’, a-t-il préconisé.

Pour arriver à réaliser cet équilibre, M. Bakhoum dit avoir pris comme exemple le secteur de l’agriculture avec des business modèles qui sont développés dans le secteur financier qui facilite le transfert d’argent.

‘’Ce qu’on a constaté, c’est que ces business modèles sont basés sur la collecte, le traitement et le partage de données à caractère personnel’’, a-t-il indiqué.

‘’Et sur le plan réglementaire, a-t-il poursuivi, on a réfléchi sur la question de savoir est-ce que le cadre est idoine pour développer ces business modèles-là’’.

Il a indiqué que l’étude a fait ressortir l’existence d’’’une loi sur la protection des données à caractère personnel, ce qui est un pas important dans la dynamique de protection de la vie privée’’.

Mor Bakhoum estime que c’est ‘’un débat très actuel, parce qu’on est dans une dynamique de révision de la loi sur les données à caractère personnel’’.

‘’Cette question doit être pris en charge par le législateur pour faire de sorte que l’aspect vie privée soit préservé et que l’innovation soit un facteur clé. Parce qu’il s’agit d’un facteur de développement de l’économie numérique’’, a-t-il fait valoir.

Le professeur Jean-Louis Corréa, directeur des études, de la recherche et de l’innovation de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) estime qu’il faut permettre à l’économie africaine, et plus précisément l’économie sénégalaise, dans les secteurs clés tels que le secteur financier ou l’agriculture, de pouvoir tirer profit de ce nouveau mode de vie qui fait que nous laissons des ”traces partout’’.

Il ajoute que ‘’ces traces-là peuvent être exploitées à des fins économiques’’.

Selon M. Corréa, l’université numérique a pour objectif, dans le cadre de ce projet de recherche, de voir comment ‘’nous pouvons mettre à profit toute cette manne qui est une manne économique’’. Une manne qui, selon lui, ‘’met en relation l’économie avec la nécessité de protéger l’humain, de protéger la vie privée des personnes’’.

NSS/ASG/AB

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