Dispositifs médicaux : l’ARP vise le niveau de maturité 3
Dispositifs médicaux : l’ARP vise le niveau de maturité 3

SENEGAL-SANTE-REGLEMENTATION

Dakar, 8 sept (APS) – L’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) annonce avoir fait une auto-évaluation de son système de réglementation des dispositifs médicaux, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), soulignant que cette opération vise à atteindre le niveau de maturité 3 (NM3) dans ce domaine.

“L’ARP a mis en place un comité technique dédié à l’atteinte du NM3 pour les dispositifs médicaux, largement inspiré de celui qui a conduit la réussite pour les médicaments. Ce comité a déjà réalisé une auto-évaluation préliminaire de notre système en s’appuyant sur le GBT+ (outil structurant de benchmarking), afin d’identifier les premières priorités, structurer les responsabilités et préparer les travaux de la présente semaine”, a déclaré le secrétaire général de l’ARP, Alassane Mbengue.

Il prenait part, lundi, à un atelier d’auto-évaluation avec l’appui de l’OMS, et dédié au système de réglementation des dispositifs médicaux.

Selon l’OMS, un dispositif médical fait référence à tout article, instrument, appareil ou équipement utilisé pour prévenir, diagnostiquer ou traiter une affection ou une maladie.

Les articles destinés à détecter, mesurer, rétablir, corriger ou modifier la structure ou la fonction de l’organisme à des fins de santé entre également dans cette catégorie.

”La réglementation des dispositifs médicaux n’est pas une option. Elle est un pilier de la sécurité des soins et un facteur déterminant de la confiance du public”, a souligné le SG de l’Agence de réglementation pharmaceutique.

“Au Sénégal comme ailleurs sur le continent, cette réglementation est mise à l’épreuve par des facteurs multiples telles que la persistance de lacunes juridiques, les limites avérées des capacités techniques et opérationnelles de laboratoires de contrôle de la qualité, une rareté des compétences spécialisées et une coordination perfectible”, a expliqué M. Mbengue.

Selon lui, “aucune Autorité nationale de réglementation en Afrique n’a encore obtenu de l’OMS la reconnaissance du Niveau de maturité3 (NM3) pour les dispositifs médicaux”.

“Cet atelier nous offre ainsi l’occasion de regarder notre système en face afin d’en mesurer lucidement les forces et les points d’amélioration, puis d’arrêter une trajectoire claire et crédible”, a-t-il expliqué.

D’après Alassane Mbengue, il s’agit de transformer “des contraintes réelles en priorités stratégiques, des intentions en actions concrètes et des efforts en résultats mesurables, au service de la sécurité des patients”.

Dispositifs médicaux : l'ARP vise le niveau de maturité 3

Le docteur Mady Ba, chef du bureau Dakar de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a relevé que le secteur des dispositifs médicaux connaît une croissance et une diversification sans précédent.

“Les innovations technologiques, la multiplication des usages et la complexité croissante des produits transforment profondément les systèmes de santé. Dans ce contexte, la régulation devient un enjeu central pour garantir la sécurité des patients, la qualité des soins et la confiance du public”, a souligné le docteur Ba.

Dans cette optique, cet atelier vise à permettre aux acteurs concernés d’identifier ensemble les forces du système et les axes d’amélioration.

A terme, il est attendu une feuille de route “ambitieuse” et “réaliste”, au service de la santé publique et de la sécurité des patients.

NSS/SKS/HK/BK