Dialogue national : à Kédougou, des acteurs plaident pour le renforcement de la sécurité dans la zone de la Falémé
Dialogue national : à Kédougou, des acteurs plaident pour le renforcement de la sécurité dans la zone de la Falémé

SENEGAL-POLITIQUE-SOCIETE

Kédougou, 27 mai (APS) – Des acteurs locaux de Kédougou souhaitent que les participants au dialogue national, prévu ce mercredi, mettent l’accent sur le renforcement de la sécurité à la zone frontalière de Moussala- Mahinamine, dans le secteur de la Falémé, ainsi que sur la relance de l’économie de cette partie de la région orientale à travers le Fonds social minier.

Mamadou Keita Diallo, enseignant à l’école élémentaire de Boundou Kody, dans la commune de Bandafassi, estime que les Sénégalais conviés à ce ‘’dialogue national’’ doivent débattre de la question du renforcement de la sécurité au niveau des frontières dans la zone de Mousssala-Mahinamine.

Il souligne notamment la nécessité de lutter contre les braquages et les nombreuses tueries dans les sites d’orpaillage clandestins de la région de Kédougou.

‘’Les frontières à Moussala-Mahinamine, dans la région de Kédougou, sont poreuses parce qu’elles sont entourées par deux pays, à savoir le Mali et la Guinée. Et le dialogue national doit prendre en charge cette question de sécurité très sensible, et surtout avec les braquages et les nombreuses tueries dans les sites d’orpaillage clandestins de la région de Kédougou’’, a-t-il alerté.

‘’On doit renforcer la sécurité au niveau de nos frontières. Et on doit se sentir en sécurité chez nous, surtout les populations frontalières’’, a encore fait valoir l’enseignant.

Kama Dansokho, président des jeunes des villages de la Falémé, a déploré les points non normalisés au niveau des frontières de Moussala-Mahinamine.

‘’La population de la Falémé a très peur parce que nous avons trop de points non normalisés au niveau du fleuve Falémé. Et surtout en période de saison sèche, les gens traversent comme ils veulent sans identification. Et il y a trop de trafiquants et des personnes étrangères qui nous viennent de partout de la sous-région, nous avons le trafic d’êtres humains qui nous fait peur également’’, a-t-il déploré.

Selon Kama Dansokho, les villages de la Falémé situés à la zone frontalière de Moussala-Mahinamine et environs, sont sous la menace de l’insécurité. Il soutient que débattre de la menace terroriste et de l’avancée des djihadistes dans la sous-région est une question “très importante”.

‘’Il faut des brigades de gendarmerie nationale ou des cantonnements militaires dans certains villages de la Falémé, et nous n’avons pas de réseaux téléphoniques et d’infrastructures sociales de base dans les villages de Faranding Kolia, Sansamba et Garéboreya…’’, a-t-il souligné.

Veiller à l’application des conclusions du dialogue

Guimba Diallo de la société civile appelle à permettre aux collectivités territoriales de tirer profit des différents Fonds miniers.

‘’Nous voulons une meilleure gestion environnementale en impliquant davantage les communautés et en aidant les groupements d’intérêt économique des jeunes et des femmes à se formaliser”, a-t-il plaidé. Il prône un accompagnement technique et financier de ces groupements, pour leur accès au contenu local avec les sociétés minières.

Selon lui, les PME et les PMI qui font des chiffres d’affaires avec les sociétés minières doivent réinvestir une partie de leurs bénéfices dans les zones impactées sous forme de responsabilité sociétale d’entreprise.

M. Diallo alerte sur la cherté du loyer dans la région de Kédougou. ‘’La cherté de la location constitue un handicap pour la présence des ressources humaines de qualité dans les différents services de l’Etat, parce que c’est un véritable problème pour les fonctionnaires”, a-t-il dit.

Amadou Séga Keita, juriste-conseiller, appelle à ”un dialogue inclusif, libre et sincère débouchant sur une application des conclusions’’.

“Nous devons préserver la liberté absolue pour la création d’un parti ou mouvement politique’’, a-t-il lancé.

Selon lui, ”le parrainage doit être supprimé purement et simplement de notre système électoral pour faire respecter le droit constitutionnel de chaque citoyen d’honorer sa volonté de représenter sa communauté”.

‘’Il faut éviter de laisser les droits élémentaires des citoyens à la volonté du seul prince qui décide qui sera candidat (…). Et on voit souvent des responsables politiques écartés par le parrainage, lequel devient ainsi une atteinte grave et inacceptable à un droit fondamental et une liberté essentielle’’, a-t-il martelé.

PID/ABD/ASB/SMD/HK/HB/ASG

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