Kaolack, 12 jan (APS) – Des semences de qualité sont nécessaires pour obtenir une bonne productivité agricole et atteindre de la souveraineté alimentaire, a indiqué, vendredi, à Kaolack (centre), le directeur régional du développement rural (DRDR) de Fatick, Abdoulaye Camara.”L’un des points de départ pour atteindre le développement agricole et la souveraineté alimentaire, c’est la semence. Il est vrai qu’il faut des ressources en eau, des terres appropriées’’, a-t-il notamment affirmé.Même si tout cela est disponible, ‘’tant qu’on n’aura pas de semences appropriées, on ne pourra pas atteindre une production agricole conséquente avec le niveau de productivité qu’il faut pour atteindre la souveraineté alimentaire’’, a insisté M. Camara.Il intervenait au terme d’un atelier de trois jours (10, 11 et 12 janvier) de réflexion sur la stratégie opérationnelle d’acquisition de semences de prébase, de multiplication et de diffusion de semences certifiées pour les acteurs des filières arachide, maïs, mil, sorgho et sésame, des départements de Foundiougne, Nioro du Rip et Koungheul.L’initiative entre dans le cadre du projet ‘’Gunge Mbay’’ mis en œuvre à travers un partenariat stratégique entre le Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP) et l’Agence belge de développement (ENABEL), grâce à un financement de l’Union européenne (UE), à hauteur de 15 millions d’euros (9 milliards 849 millions 648 mille 199 francs CFA).Il est exécuté dans les départements de Foundiougne, Koungheul et Nioro du Rip, en soutien au projet des agropoles élaboré dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).”Il est vrai qu’au Sénégal, des pas ont été franchis, nous avons des ressources humaines de qualité, aussi bien au niveau de la recherche et des techniciens qu’au niveau des producteurs avec des semenciers de haut niveau. Mais, n’empêche, cette filière présente, quand même, des difficultés par rapport à la suffisance des semences, au contrôle et la distribution’’, a relevé Abdoulaye Camara.Cet atelier a permis aux parties prenantes de réfléchir pendant trois jours sur les aspects relatifs à la création de variétés adaptées, surtout dans un contexte de changement climatique. ‘’On est dans un système dynamique, il faut continuer à réfléchir pour avoir des variétés qui s’adaptent à l’environnement’’, a soutenu le DRDR.Selon lui, ”il faudrait également que ces nouvelles souches, qui sont adaptées aux conditions, soient produites en quantité suffisante pour que les producteurs chargés de la multiplication de celles-ci destinées à la production vivrière puissent disposer de semences mères suffisantes pour pouvoir approvisionner’’.Cela pose problème aujourd’hui, note Camara, soulignant que les réflexions qui ont été menées dans cet atelier concernant la production de semences mères, le financement du secteur, le contrôle, entre autres, ont permis de sortir des solutions qui, si elles sont mises en œuvre, en relation avec tous les acteurs concernés, vont permettre d’arriver à atteindre les objectifs d’autosuffisance en semences, ainsi que l’autosuffisance et la souveraineté alimentaires.◊ ADE/OID
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