Thiès, 18 août (APS) – L’Union nationale des mutuelles de santé communautaires (UNAMUSC) s’est retrouvée samedi à Thiès pour réfléchir à la mise en place d’un système de sécurité sociale pour les acteurs de l’économie informelle et du monde rural.

“L’objet de cette rencontre est de valider les textes de la mutualité communautaire, parce que nous allons changer de forme organisationnelle, pour nous fusionner et aller vers une grande mutuelle nationale avec des démembrements dans toutes les régions, tous les départements et toutes les communes du Sénégal”, a dit André Demba Wade, président de l’UNAMUSC.

Les représentants de mutuelles venus de toutes les régions du pays, se sont réunis en assemblée générale extraordinaire dans la salle de délibérations de l’hôtel de ville de Thiès.

”Le deuxième axe de cette assemblée générale est l’intégration de nouvelles prestations pour renforcer la protection sociale des Sénégalais, notamment les populations de l’économie informelle et du monde rural”, a dit M. Wade.

Ces services en perspective incluent le complément de la prise en charge médicale par l’introduction d’une cotisation dénommée “ticket modérateur”.

Cette disposition permettra à l’adhérent de “bénéficier à 100% des prestations sans débourser de l’argent ou à 80%, s’il s’agit des médicaments en officine”, selon le responsable.

“Nous réfléchissons et nous mettrons en place un système de retraite pour ces personnes qui travaillent dans l’économie informelle et le monde rural, pour qu’une fois qu’elles arrivent à l’âge de 60 ans elles puissent bénéficier d’une pension de retraite”.

Les mutualistes ciblent aussi les allocations familiales et ambitionnent d’aller jusqu’à “14 semaines de congés payées par le système” qui se met en place.

L’accident de travail, l’invalidité suite à un accident ou le décès sont autant de prestations prévues par la future mutuelle nationale, avec une assurance décès assortie d’une prime, quand le père de famille ou le tuteur décède.

Les travailleurs de l’économie informelle et du monde rural “n’ont que la couverture maladie comme système”, déplore André Demba Wade.

“Il faudrait que nous puissions, à l’instar des travailleurs du secteur formel, offrir un système de sécurité sociale à tous les Sénégalais”, a-t-il dit.

La question du financement reste un “défi”, comme avec la Couverture maladie universelle. Des retards de paiement ont été notés du côté de l’État, “freinant ainsi l’élan des mutuelles de santé”.

L”État leur doit 36 milliards de FCFA, qu’il dit ne pas pouvoir honorer, faute de moyens. Nous sommes en négociations et éventuellement, nous arriverons à un accord qui, peut-être ne nous arrangera pas trop”, a relevé André Demba Wade.

Il espère qu’à l’avenir, de pareils cas ne se reproduiront plus.

La mutuelle envisage de “compter sur les communautés d’abord”, pour les aider à se prendre en charge, à travers l’autofinancement par les communautés, en leur demandant de cotiser 7.000 FCFA, au lieu de la moitié, sans attendre la subvention de l’État.

ADI/ASB/SMD

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