Thiès, 6 fév (APS) – L’ONG Plan international a remis mercredi à la Direction régionale de la santé (DRS) de Thiès, 11 motos « Jakarta » et cinq tricycles, pour aider à la mise en place d’un système intégré de transport des échantillons biologiques humains à travers le pays, en vue de pallier le manque de spécialiste et d’équipement dans les zones reculées.

« Au total, c’est une centaine de motos et une cinquantaine de tricycles qui vont être disséminés à l’échelle du pays », a annoncé le directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l’Action sociale, professeur Bécaye Fall.

Selon lui, ce don s’inscrit dans le cadre d’un projet bénéficiant de l’appui de Plan International et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le professeur Fall a pointé « quelques défis » liés à l’impossibilité, à l’état actuel, de « faire en sorte que tous les laboratoires soient en mesure, à l’échelle du pays, de mener les tests dont les populations ont besoin », qu’il s’agisse de tests pour la tuberculose, le VIH Sida, le paludisme ou de toute autre pathologie.

S’y ajoute, selon lui, que le pays n’a « pas tous les experts partout pour le moment, dans le cadre de l’assurance épidémiologique, mais également dans le cadre des prélèvements des pathologies cliniques comme les leucémies et autres ».

D’où la nécessité, « de temps à autre, (de) déplacer des prélèvements d’un point à l’autre, pour ne pas que les patients soient obligés eux-mêmes de se déplacer », a-t-il-dit.

A cette difficulté de déplacement des patients d’une région à l’autre, qui s’avère « compliqué et lourd », s’ajoute le problème de leur logement au moment de leur prise en charge.

« L’objectif, c’est d’organiser le système de transport de sorte que là où une technologie, un équipement, du personnel qualifié ne sont pas disponibles, que les échantillons puissent être déplacés [vers un point] où ils pourront être pris en charge […] », a expliqué Bécaye Fall. Dans ce cas, a-t-il ajouté, les résultats pourront « être transmis de façon électronique »,

Les tricycles et les motos sont destinés « aux zones assez éloignées, où le déplacement s’avère compliqué », a-t-il indiqué, avant d’annoncer que ces moyens de déplacement seront complétés par un réseau de véhicules qui ne seront « pas forcément dédiés au projet ». Il s’agira d’utiliser aussi le système de transport existant.

Selon la directrice du programme santé à Plan International Sénégal, docteur Bamby Sylla,  »il s’agit de mettre à la disposition du pays un manuel qui permette d’uniformiser la manière de transporter les échantillons ».

Ce système consistera à « mettre à la disposition des districts sanitaires, des directions régionales de la santé, qui sont assez enclavés, un moyen leur permettant de transporter les échantillons vers les laboratoires de référence ».

Le coût du projet se chiffre à « plus d’un milliard de francs (CFA) » pour l’ensemble du pays, incluant la logistique, la série de formation pour les prestataires, qui seront identifiés, ainsi que les activités de suivi et supervision que la direction des laboratoires aura à réaliser pour s’assurer que les normes requises en la matière sont respectées par l’ensemble des parties prenantes, selon docteur Bamby Sylla.

BT/ADI/BK

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