Des femmes du Delta du Saloum préparées à une gouvernance plus inclusive des ressources naturelles
Des femmes du Delta du Saloum préparées à une gouvernance plus inclusive des ressources naturelles

SENEGAL-GENRE-FORMATION

Toubacouta, 3 nov (APS) – Une cinquantaine de femmes de la Casamance et du Delta du Saloum participent à une session de formation ouverte lundi à Toubacouta, dans la région de Fatick, dans le but de renforcer leur leadership en vue d’une gouvernance plus inclusive des ressources naturelles.

Cette rencontre, à l’initiative du bureau de SOCODEVI Sénégal (Société de coopération pour le développement international), à travers son programme de leadership environnemental et d’agentivité climatique, a réuni des femmes venues du Delta du Saloum, de la Casamance et même du Québec pour célébrer la Journée internationale des femmes rurales qui se tient chaque 15 octobre.

Elles sont originaires des zones d’intervention du projet Natur’elles, piloté depuis deux ans dans le Delta du Sine Saloum, à travers des Aires marines protégées communautaires (AMP) ou des Groupement d’intérêt économique (GIE).

“Nous accompagnons des femmes sélectionnées dans les GIE et les AMP sur un programme de développement interpersonnel et les outils pratiques permettant de connaître les enjeux de la gouvernance inclusive”, a indiqué la conseillère régionale en égalité de genre au bureau de SOCODEVI Sénégal, Mame Binta Fall.

Elle a expliqué que c’est une forme de “mentorat croisé” consistant à amener les femmes du Delta du Saloum et de la Casamance à construire un pont avec d’autres femmes leaders venues du reste du pays et du Québec (Canada).

“Les femmes sont les gardiennes des économies familiales, il est normal qu’elles aient leur place dans les instances de décisions pour exercer leur savoir-faire”, a-t-elle affirmé.

Mme Fall souligne que cette troisième session de formation, conçue comme une “consolidation des acquis”, a permis de mesurer les progrès des participantes.

Selon Mame Binta Fall, désormais, ces femmes n’hésitent plus à s’exprimer, à défendre leurs idées et à s’impliquer dans les instances de décision.

“Nous étions souvent en retrait, mais aujourd’hui, nous osons parler en public et défendre nos points de vue”, témoigne Awa Ba, transformatrice de produits locaux et secrétaire générale d’un GIE à Palmarin.

Cette rencontre a été marquée par une visite d’échanges dans le périmètre agroforestier de Bamboung, un GIE modèle où les femmes pratiquent une agriculture durable et rentable.

SDI/FKS/HK/BK