Dakar, 14 juin (APS) – Les galeries ”19 M hors murs”, une initiative de la Maison de couture française ”Chanel”, ont lancé, jeudi, à Dakar, une exposition collective des travaux des personnalités et structures créatives dont les pratiques résonnent avec les métiers d’art.

Cette exposition qui se tient du 14 juin au 14 juillet enregistre la participation de plusieurs artistes et artisans du Sénégal, de la France, entre autres.

Elle propose plusieurs objets ainsi que des ateliers individuels notamment celui de la broderie de l’ancien joueur de rugby professionnel Français, Aristide Barraud, ou encore les mannequins surdimensionnés en bronze, en filigrane et en cuire, de la créatrice Khadija Bâ Diallo, entre autres.

Parmi ces œuvres d’art, on dénombre également des sacs en produits recyclés, baskets, chaussures, le recyclage des déchets digitaux, des tableaux et autres articles.

Au mois de janvier, Chanel a ouvert une galerie du ”19 M à Dakar” pour mettre en parallèle les métiers d’art sénégalais et français, a expliqué à des journalistes, la directrice du développement de la structure, Hélène de Buhrene.

Selon elle, l’intérêt est de pouvoir offrir aux jeunes des moments d’initiations aux métiers de la botterie cordonnerie, du tissage, de la couture et la broderie.

‘’A travers la formation que nous avons offerte aux jeunes, on voulait démontrer qu’on n’est pas obligé de faire des études supérieures pour trouver un biais intelligent et gagner sa vie’’, a-t-elle indiqué.

Elle a rappelé que dix-huit programmes de formation ont été mis en place et validés par le ministère de la Formation Professionnel, pour former des jeunes à partir du mois de septembre.

Dans la mode depuis dix ans, Khalil Cissé, qui tient son shop au niveau de la galerie, souligne l’importance de la collaboration entre artiste, dans une ‘’dynamique de recyclage’’.

‘’C’est à partir des produits recyclés, d’articles ou des matières destinées à la poubelle, que les artistes ont travaillé. On a, à peu près, une douzaine de designers sénégalais, qui font naturellement du recyclage’’, a-t-il soutenu.

Il a noté que ces produits exposés vont de l’artistique au portable, car pouvant se mettre en scène, dans les films, etc.

Pour l’artiste Khadija Bâ Diallo, ces œuvres en bronze s’inspirent de la culture sénégalaise.

‘’On détourne souvent tout ce qui concerne la culture sénégalaise. Le boubou qu’on remet au goût du jour, les accessoires, etc., les œuvres sont inspirées un peu de la silhouette du Grand Serigne de Dakar qui met beaucoup de superposition’’, a-t-elle expliqué.

”Ce sont des boubous, des choses qui sont un peu démodées, qu’on remet à jour, des bijoux, la broderie à la corneille, le filigrane, etc.’’, a-t-elle ajouté.  

‘’L’espace digital de l’exposition, pousse quant à lui, à une réflexion sur comment on devait recycler les déchets digitaux que nous avons l’habitude de laisser dans les serveurs, les bases de données, le téléphone, etc.’’, a soutenu Djibril Thiam, médiateur culturel de l’artiste multidisciplinaire, designer, Linda Dounia.

Il a estimé que cette exposition demeure une réflexion poussant tout le monde à penser à recycler les matériels digitaux, pour contribuer à la réduction de la pollution.

‘’On est venu accompagner et montrer à quel point l’art peut jouer un rôle capital dans international du Sénégal’’, a, pour sa part, fait valoir le directeur général du Fonds de financement de la formation professionnel (3FPT), Dr Baba Amadou Bâ.

AMN/FKS/ADL/OID

 

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