Dakar, 13 fév (APS) – La Cour des comptes a fait une ‘’photographie fidèle’’ de la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a soutenu, jeudi, à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en réagissant à la publication de l’audit mené par cette institution de contrôle des finances publiques. ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière pendant cette période’’, a-t-il dit lors d’un point de presse du gouvernement, à la suite de la publication de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’. L’Inspection générale des finances (IGF) a relevé des malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises durant la période allant de 2019 à 2023, ce que la Cour des comptes a certifié dans son audit rendu public mercredi. ‘’C’est une réponse aux exigences du peuple, pour une transparence absolue. Nous avons tenu cet engagement en faisant cet exercice (le point de presse) qui traduit la volonté de clarification et de redressement de notre économie’’, a poursuivi Cheikh Diba en présence d’autres membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et celui chargé de la Justice, Ousmane Diagne. ‘’Il faut se féliciter de la qualité du travail [accompli] par la Cour des comptes […] et de l’engagement de l’IGF’’, a ajouté M. Diba. Il assure que le gouvernement va, avec ‘’transparence’’, ‘’responsabilité’’ et ‘’rigueur’’, ‘’corriger les insuffisances’’ relevées par la Cour des comptes. ‘’Une meilleure traçabilité des flux financiers’’ Pour combler ou réduire le déficit public et le niveau d’endettement du pays, ‘’nous devons agir vite, avec responsabilité et méthode’’, a dit le ministre des Finances et du Budget. Le gouvernement a identifié ‘’trois axes’’ par lesquels il compte y arriver, selon Cheikh Diba. ‘’Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué M. Diba. Le gouvernement va en même temps mettre en place ‘’un système d’information intégré de gestion des finances publiques garantissant un meilleur contrôle des dépenses et des financements’’, a-t-il annoncé. Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget ‘’La modernisation permettra d’améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d’assurer la sincérité des comptes publics’’, a poursuivi le ministre des Finances et du Budget, préconisant ‘’le retour à l’orthodoxie en matière de gestion de la dette’’. Pour y arriver, le gouvernement va veiller à la ‘’centralisation des données’’, gage d’‘’une meilleure traçabilité des flux financiers’’, a dit Cheikh Diba. ‘’Notre responsabilité est de faire mieux pour […] les générations futures’’, a-t-il affirmé, ajoutant : ‘’Nous devons rétablir la confiance, renforcer la souveraineté financière et garantir une gestion publique exemplaire.’’ ‘’Chaque franc dépensé doit désormais être justifié, chaque […] réforme doit être appliquée avec la plus grande rigueur’’, a promis M. Diba. L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes. Des ‘’manquements dans la gestion des dépôts à terme’’ Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit. Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’. Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes. L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc. HK/ESF
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