SENEGAL-ENVIRONNEMENT-METEO
Dakar, 24 mars (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a souligné lundi l’importance des systèmes d’alerte précoce face aux défis croissants du changement climatique, qui permettent d’anticiper ”les événements météorologiques extrêmes”.
‘’L’importance des systèmes d’alerte précoce n’est plus à démontrer. En permettant d’anticiper les événements météorologiques extrêmes, ils sauvent des vies. Notre santé et notre avenir dépendent de la réduction des pertes économiques’’, a-t-il déclaré au cours de la célébration officielle de la Journée mondiale de la météorologie, célébrée sous le thème “Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces”.
Le ministre a évoqué les impacts dramatiques des phénomènes météorologiques extrêmes comme la déforestation, les sécheresses et les tremblements de terre, qui causent la perte de vies humaines et freinent le développement socio-économique, notamment en Afrique.
Il a rappelé que le Sénégal, sous la direction du Président de la République, a déjà pris des mesures importantes pour renforcer la résilience face aux risques climatiques, dans le cadre de la Vision Sénégal 2050.
Parmi ces initiatives, il a cité la consolidation du budget de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dotée cette année d’un financement additionnel de 500 millions de francs CFA pour améliorer les services météorologiques et climatiques, notamment son système d’alerte précoce.
Le ministre a également exprimé l’ambition de renforcer les partenariats internationaux, notamment avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), pour moderniser les infrastructures de surveillance et intégrer des technologies avancées, telles que l’intelligence artificielle, afin d’obtenir des prévisions plus précises.
Yankhoba Diémé a insisté sur la nécessité de briser les cloisons entre les différents services et ministères pour garantir un accès rapide et fiable à l’information météorologique, ‘’un enjeu crucial pour les populations exposées aux crises climatiques’’, a-t-il souligné. Il a également appelé à une meilleure collaboration entre l’État, les institutions internationales et le secteur privé pour assurer une gouvernance climatique efficace.
Le ministre a exprimé sa conviction que le Sénégal, à travers des actions coordonnées et des données scientifiques accessibles, peut devenir un modèle de résilience climatique, comparable à des pays comme le Japon et la Corée.
“Les alertes précoces ne sont efficaces que si elles parviennent à sensibiliser et à informer les citoyens”, a-t-il insisté. Pour ce faire, le ministre a évoqué la possibilité d’utiliser les nouvelles technologies, notamment les téléphones portables, pour diffuser l’information en temps réel à l’ensemble de la population, à l’instar des mesures prises lors de la pandémie de COVID-19. “Nous devons nous assurer que chaque citoyen ait accès à l’information, directement sur son portable”, a-t-il ajouté.
Pour sa part le directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Diaga Basse, a souligné les avancées technologiques majeures réalisées par le Sénégal dans le domaine de la météorologie.
Il a cité l’installation d’un radar météorologique national à Dakar, d’un radar océanographique à Saly, ainsi que des supercalculateurs pour améliorer la précision des prévisions. ”Ces progrès permettent une meilleure gestion des risques climatiques et un système d’alerte précoce plus réactif.”, a-t-il affirmé.
M. Basse a salué le soutien des partenaires techniques et financiers, soulignant l’importance de la collaboration internationale pour bâtir un avenir résilient et durable. Il a réaffirmé l’engagement du Sénégal à protéger ses populations et ses écosystèmes tout en favorisant un développement durable face aux défis climatiques croissants.
Des députés, dont le président de la commission environnement, Samba Dang, ainsi que des experts, chercheurs et décideurs, ont pris part à la rencontre.
AN/ADC