Ziguinchor, 4 déc (APS) – L’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) prévoit de réaliser 250 kilomètres de pistes de production à Sédhiou, Kolda et Ziguinchor, a révélé, lundi, son directeur général, El Hadji Malick Gaye.

“En Casamance , il y a certaines localités très proche des frontières qui ne se sentent même pas sénégalaises, parce qu’elles ont des problèmes de mobilité et d’accessibilité. C’est ainsi qu’il est prévu dans le cadre du PDEC [Projet de développement économique de la Casamance] la réalisation de 250 kilomètres de pistes de production”, a-t-il déclaré.

El Hadji Malick Gaye s’exprimait en marge d’une mission de supervision du PDEC par la Banque mondiale.

“Ce projet de réalisation de pistes de production est décomposé en deux phases, à savoir une phase de 104 kilomètres de pistes qu’il fallait faire dans la région de Sédhiou. Ces 104 km de pistes ont été déjà identifiés dans le programme PPDC. Aujourd’hui, nous avons fini d’actualiser les études pour les 104 km”, a-t-il fait savoir.

 Il a indiqué qu’il a été proposé ‘’pour le même budget à la Banque mondiale et au PDEC, 136 kilomètres de pistes à faire à Sédhiou’’. Selon lui, certains tronçons avaient été ‘’réalisés, mais n’étaient pas reliés aux grands axes de circulation”. “Nous avons passé donc de 104 à 136 kilomètres à réaliser à Sédhiou en gardant le même budget”, a dit M. Gaye.

 “Maintenant, pour le reste des 250 km, nous allons élaborer ce qu’on appelle un plan de mobilité rurale, un document de planification qui prend en charge tous les aspects de mobilité et d’accessibilité et les questions de genre”, a-t-il souligné. Il précise que ce projet de réalisation de 250 pistes de production concerne Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

 “Nous saluons la volonté du gouvernement de désenclaver davantage la Casamance. Ce programme PDEC s’inscrit dans cette politique globale de désenclavement. Et l’AGETIP a été recrutée pour assurer la maîtrise d’ouvrage délégué”, a précisé El Hadji Malick Gaye. Il assure que la Banque mondiale est prête à augmenter le budget pour la réalisation de ces infrastructures.

 “Le projet de développement économique de la Casamance a pour mission d’appuyer les collectivités territoriales à élaborer leur plan de développement local et de les accompagner à la mise en œuvre”, a expliqué son coordonnateur, Youssouf Badji.

Il précise que cette mission de supervision de la Banque mondiale a pour objectif de s’enquérir des difficultés et faire des propositions pour faciliter la mise en œuvre du projet. 

 “Nous allons réaliser pas mal d’infrastructures au niveau des collectivités territoriales bénéficiaires”, a rassuré Youssouf Badji, rappelant que le projet, financé à hauteur de 26 milliards de francs CFA, est à 17 mois et prend fin en juin 2027.

MNF/ASG

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