SENEGAL-SANTE
Dakar, 26 mai (APS) – Le Sénégal a adhéré à la Plateforme mondiale pour l’accès aux médicaments contre le cancer de l’enfant (GPACCM) avec l’ambition d’atteindre un taux de survie d’au moins 60% d’ici 2030.
‘’Le Sénégal fait partie des pays d’Afrique qui ont été choisis pour mettre en œuvre cette initiative mondiale avec l’ambition d’atteindre un taux de survie d’au moins 60% pour les enfants atteints de cancer d’ici 2030. Au Sénégal, on estime entre 800 et 1 200 le nombre de nouveaux cas de cancers de l’enfant’’, a déclaré Moustapha Barro, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il prenait part, lundi, au lancement de la plateforme mondiale GPACCM au Sénégal dont les initiateurs sont en visite de courtoisie à Dakar.
Selon M. Barro, ”parmi ces 1200 nouveaux cas, seuls environ 250 parmi sont pris en charge à l’unité d’oncopédiatrie de Dalal-jam’’.
Face à ce constat, ”le Sénégal a fait le choix de placer les cancers de l’enfant parmi les priorités de sa lutte contre le cancer”, a t-il ajouté, soulignant que depuis 2021, ”nous nous sommes alignés à l’initiative mondiale contre le cancer de l’enfant, conduite par l’OMS”.
Le conseiller technique s’est réjoui de l’intégration du Sénégal dans la plateforme GPACCM dans la mesure où elle vient renforcer cet engagement, en offrant l’opportunité d’assurer un accès durable à des médicaments essentiels de qualité, abordables, disponibles en quantité suffisante et sans interruption pour les enfants.
‘’Cette plateforme permettra aussi de renforcer notre chaine d’approvisionnement, d’appuyer les mécanismes de gouvernance pharmaceutique et d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles’’, a conclu Moustapha Barro.
Dans ce sillage, Santiago Millan, représentant de OMS à Genève, chef technique de la plateforme mondiale pour l’accès des médicaments contre les cancers infantiles, a pour sa part indiqué que ‘’ beaucoup de pays, justement, ont des problèmes de prise en charge du cancer des enfants’’.
”La plateforme a été lancée en 2024, pour l’instant, on travaille avec 12 pays. Le Sénégal, c’est un de ces pays”, a-t-il précisé.
Il s’agit à son avis du ‘’résultat de l’engagement du pays’’ pendant des années en améliorant la situation du cancer infantile. Donc, ”on va travailler avec 50 pays d’ici quelques années”, a t-il annoncé.
Il a signalé qu’une autre visite d’évaluation est prévue dans quelques semaines. L’objectif est d’identifier des actions à mettre en oeuvre pour que les pays puissent recevoir les premiers médicaments.
”La plateforme mondiale est possible avec une donation combinée de 200 millions de dollars qui permettent de livrer des médicaments de façon gratuite”, a expliqué le représentant de l’OMS à Genéve.
”On va faire cet exercice de quantification des besoins en médicaments des pays avec les hôpitaux dans les prochains mois (…). Un travail va se faire avec les pays en donnant un support technique, mais aussi financier si c’est nécessaire pour certaines actions d’amélioration”, a t-il promis.
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