Aquaculture : le DG de l’ANA met en exergue les “énormes potentialités” de la région de Louga
Aquaculture : le DG de l’ANA met en exergue les “énormes potentialités” de la région de Louga

SENEGAL-ECONOMIE-PECHE

Louga, 28 nov (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Samba Kâ, a souligné les “énormes potentialités” de la région de Louga pour le développement de l’aquaculture, à l’issue d’une tournée dans plusieurs fermes piscicoles situées à Keur Momar Sarr et Loboudou.

“La région de Louga dispose d’énormes potentialités pour développer l’aquaculture, entre sa façade maritime, le lac de Guiers et la vallée du Ferlo, qui constituent autant d’atouts naturels majeurs”, a-t-il déclaré.

En visite dans le nord du pays dans le cadre d’une tournée nationale, jeudi, M. Kâ a évoqué “les atouts naturels de Louga, notamment les 50 kilomètres de façade maritime, la présence du lac de Guiers et de la vallée du Ferlo, l’un des principaux réservoirs d’eau du Sénégal”.

Il a magnifié les atouts de la ferme Keur Momar Pisciculture, exploitée par le GIE de Mouhamadou Lamine Ndiaye, laquelle est dotée de cages flottantes contenant environ 5.000 tilapias chacune, un modèle qui “facilite la reproduction naturelle et réduit les coûts d’investissement”.

Samba Kâ a également visité une ferme intégrée à Loboudou, combinant agriculture, élevage, transformation laitière et pisciculture, avant de réaffirmer l’engagement de l’Agence nationale de l’aquaculture à soutenir les acteurs locaux.

Il a dit la volonté de l’ANA d’appuyer les promoteurs, indiquant qu’un bureau régional a été ouvert, en octobre à Louga, pour mieux encadrer et appuyer les acteurs locaux.

Aquaculture : le DG de l'ANA met en exergue les "énormes potentialités" de la région de Louga

Le directeur de l’ANA a rappelé la mise en œuvre, dans la région, du Projet de gestion des ressources naturelles (SNRM), partagé entre les ministères de l’Environnement et des Pêches, et prévoyant huit pôles aquacoles, dont celui de Louga avec des bassins d’alevinage à Guéwou et une unité de transformation et de production ostréicole destinée aux femmes de Niayam et Gabar.

Il a annoncé que les premiers financements pourraient démarrer dès janvier 2026, après la signature d’une convention entre l’ANA, la Banque nationale pour le développement économique (BNDE), et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), mettant en place une ligne de crédit garantie jusqu’à 80 %.

Les acteurs locaux ont salué cette visite, qu’ils considèrent comme “un signal fort” de l’Etat au profit de la filière.

Mouhamed Lamine Ndiaye, responsable d’une ferme visitée à Keur Momar Sarr, a indiqué que 15 GIE de la région sont désormais membres de l’Association régionale des acteurs de la filière aquacole (ARAFA). Il a invité d’autres groupements à rejoindre la structure pour une meilleure reconnaissance nationale.

Selon lui, la région dispose de ressources importantes et de jeunes motivés, mais les promoteurs restent confrontés à des défis liés aux intrants, à la formation, au financement et à l’accès au foncier.

“Avec un accompagnement renforcé, nous pourrons pratiquer la pisciculture dans de meilleures conditions”, a-t-il assuré.

Aquaculture : le DG de l'ANA met en exergue les "énormes potentialités" de la région de Louga

DS/HB/FKS/BK