SENEGAL-ENVIRONNEMENT
Dakar, 31 mai (APS) – Adja Ndatta Guèye, chargée de programme à l’association ‘’Action pour la justice climatique (AJE), a appelé samedi à Dakar à un renforcement de la résilience des communautés impactées par les changements climatiques.
‘’La finance climatique, elle est importante et est même est urgente. Le Sénégal et les pays d’Afrique de l’ouest savent que l’adaptation est aussi urgente. Donc, nous devrions investir davantage dans l’adaptation pour renforcer la capacité de résilience des communautés’’, a déclaré Mme Gueye.
Elle prenait part à la palabre générale portant sur ‘’la finance climatique au Sénégal : enjeux et perspectives’’, organisée par la cellule de recherche de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA).
Selon elle, ‘’peu de collectivités territoriales sont capables de renforcer leur capacité de résilience’’.
‘’Le décaissement au niveau local peut se faire par une mobilisation des ressources par l’État du Sénégal, mais également par les collectivités en essayant de travailler ensemble’’, a-t-elle défendu en rappelant que le financement climatique au niveau international est un mécanisme qui est assez lourd.
Il s’y ajoute ‘’plusieurs barrières, comme la barrière linguistique où, généralement, les financements, le décaissement des fonds se font un an ou deux ans plus tard, alors que la problématique est en tout cas dépassée. Autant de difficultés auxquelles les entités accréditées font face pour la mobilisation des ressources’’, a expliqué Adja Ndatta Gueye.
Elle a insisté sur l’importance pour les collectivités territoriales à s’approprier le financement en dépit des nombreux défis de développement qu’elles sont appelées à relever.
Aujourd’hui, les enjeux climatiques s’ajoutant à la tâche, les collectivités territoriales devraient voir comment faire pour mobiliser des ressources adéquates afin de financer les mécanismes d’adaptation’’, laissé entendre Mme Gueye.
Pour une mobilisation financière locale, il y a un préalable.
De l’en croire, il faut une bonne capacité technique pour pouvoir répondre aux enjeux afin que les collectivités territoriales puissent disposer de plans de développement territorial adossés au climat.
Pour sa part, le professeur Ibrahima Ndiaye, directeur de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a loué le sens de ce panel.
‘’Nous avons organisé cette activité qu’on appelle chez nous ‘’Palabre de recherche’’. Ce qui a globalement permis à nos étudiants d’avoir une meilleure connaissance du concept de la recherche, mais aussi de toutes les possibilités de financement qui existent pour les acteurs de l’écosystème, disons du développement au niveau du Sénégal’’, a-t-il dit.
NSS/HK/AKS