Dakar, 2 août (APS) – Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a, par la voix d’un de ses porte-paroles, exprimé sa ‘’profonde préoccupation’’ face aux arrestations de responsables et membres du gouvernement nigérien renversé par des militaires.

‘’Il appelle de toute urgence au strict respect des obligations internationales du Niger en matière de droits de l’homme et au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel’’, a déclaré Farhan Haq lors d’un point de presse organisé au siège des Nations unies à New York.

Dans des propos rapportés par Onu Infos, le site d’information des Nations unies, M. Haq a réitéré l’engagement de l’ONU et de ses partenaires humanitaires à continuer à fournir une aide vitale aux segments les plus vulnérables de la population nigérienne.

Une tentative de coup d’Etat, perpétrée par des militaires, a débouché, le 26 juillet, sur la mise à l’écart du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, et l’instauration de fait d’une junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tchiani.

Le renversement de l’ordre constitutionnel a été condamné par plusieurs pays et organisations internationales y compris la CEDEAO, dont le Niger est membre.

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, réunis dimanche à Abuja, la capitale du Nigeria, ont brandi plusieurs sanctions à l’encontre des putschistes et donné un délai d’une semaine aux militaires pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Les présidents et chefs de gouvernement de la CEDEAO n’ont pas manqué d’agiter l’option d’une intervention armée pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Un éventuel recours à la force qui ne fait pas l’unanimité parmi les pays voisins du Niger. Il en est ainsi de l’Algérie qui juge l’implication militaire envisagée par la CEDEAO comme une option ”malheureuse”.

La diplomatie algérienne par le biais d’un communiqué soutenant que le retour à l’ordre constitutionnel devait impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques.

Dans la foulée, Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, trois États dirigés par des militaires, ont exprimé leur ferme opposition à une éventuelle intervention militaire au Niger.

De son côté, la France a démarré mardi le rapatriement de ses ressortissants établis dans le pays.

AKS/ASB/OID

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