SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE
Dakar, 15 déc (APS) –La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Sénégal, Amsatou Sow Sidibé, est revenue, lundi, sur les ”lenteurs apparentes” autour de l’adoption par l’Etat du Sénégal du code de l’enfant et du projet sur le statut des daaras.
‘’Depuis des décennies, les enfants attendent l’adoption de leur code et le projet de statut des Daaras (écoles coraniques traditionnelles) pour assurer la sécurité, le bien-être et les droits de l’enfant. L’adoption de ce code de l’enfant et de ce statut des Daaras constitue non seulement un impératif moral, mais également un pilier incontournable de notre vision de développement’’ a-t-elle estimé.
Amsatou Sow Sidibé s’exprimait lors de la cérémonie de remise du Prix national des droits de l’homme, une tribune pour célébrer les acteurs reconnus dans la promotion et la défense des droits des enfants au plan national.
A travers son plaidoyer, elle a rappelé les conditions dans lesquelles ”vivent certains enfants notamment ceux handicapés et ceux à besoins spéciaux, ainsi que les défis multiples qui exigent une mobilisation accrues des acteurs et des actions urgentes”.
‘’Ces défis ont pour nom : violence, exploitation, maltraitance, difficultés d’accès à une éducation inclusive, problèmes d’accès à l’état civil, sans compter les nouvelles vulnérabilités liées au numérique et qui avilissent nos enfants’’ a-t-elle martelé.
En outre, Mme Sidibé a insisté sur les efforts de redressement de la Commission nationale des droits humains, dont le non-respect de certains principes établis par l’assemblée générale des Nations unies qui avait conduit à sa rétrogradation au statut B en 2012.
Aminata Sow Sidibé a lancé un appel aux autorités pour un appui afin de recouvrer le statut A. ”Cet appui passe par le renforcement des capacités d’action de l’institution, l’augmentation de son budget de même que le paiement de tous ses arriérés de cotisation”, a-t-elle plaidé.
KM/MTN

