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Thiès, 23 mars (APS) – Le responsable moral du groupe Sope Nabi Mouhamadou Lamine Fall a plaidé, samedi, pour le rattachement du sous-quartier Almadies 2 ou Keur Massamba Guèye 2, à la commune de Thiès ouest, afin de lui garantir certaines commodités et mettre fin à la précarité que vivent ses populations.

Keur Massamba Guèye 2, situé administrativement dans la commune de Fandène est à une quinzaine de minutes de route du centre-ville de Thiès.

“Nous sommes rattachés à la commune de Fandène, mais quand nous observons bien ce quartier, nous devons comprendre que Fandène ne peut plus le porter”, a dit Mouhamadou Lamine Fall dit “Sangue”.

Il s’adressait à la presse, en marge d’une conférence islamique, organisée par le groupement Sope Nabi sur le thème “Le rôle de la femme musulmane dans la protection des enfants de la société”.

La conférence animée par Oustaz Mor Niang et Oustaz Mouhamed Samb, respectivement l’imam principal de la mosquée de Keur Massamba Guèye 2 et son adjoint, avait enregistré la présence de plusieurs dignitaires religieux, dont l’ancien délégué général au pèlerinage Abdoul Aziz Kébé et le prédicateur Idrissa Gaye et Serigne Abdoul Mouhaymine Mbacké, fils de Serigne Mourtada Mbacké.

“Nous demandons à être rattachés à la commune de Thiès ouest, pour pouvoir gérer l’état civil de nos enfants, avoir de l’éclairage public, de la sécurité entre autres commodités qui font défaut”, a poursuivi M. Fall.

Il souligne par exemple le problème d’enclavement auquel est confrontée cette partie de l’ancien village peul de Sinthiou Yoro Sadio, qui a connu un boom démographique ces dernières années.

Situé loin de la route de Mbour, ce sous-quartier manque de voie d’accès, les bus de transport en commun évitant de ce fait, de le desservir.

Ce qui constitue une difficulté pour les élèves et les femmes en partance pour le marché, qui doivent marcher sur une longue distance pour aller prendre le bus, a dit pour sa part, Oumou Sy, responsable du fonds de solidarité “Avec” du quartier.

Cet enclavement est plus prononcé en hivernage, où il y a des flaques d’eau partout. “Nous sommes éloignés de la route et avons du mal à sortir d’ici. Qu’on nous aide à avoir une voie d’accès pour faciliter nos déplacements entre ici et là ville où nos enfants vont étudier”, a dit Oumou Sy,

“Nous avons un problème de sécurité, si bien qu’à partir de 23 heures les taxis n’acceptent pas de venir ici”, a-t-elle ajouté.

Le groupe Sope Nabi, un regroupement de fort de près d’une centaine de femmes, a initié depuis quatre ans un fonds de solidarité dénommé “Avec”. “La première année, quand nous avons fait le décompte, nous étions à 3 millions (de FCFA), la deuxième année, 5 millions (de FCFA) actuellement nous sommes à 6 à 7 millions” de FCFA, renseigne Oumou Sy.

Il a profité de l’occasion pour demander aux autorités dans le cadre de l’audit foncier en cours à Keur Massamba Guèye, de faire preuve de clémence, en veillant à ne pas démolir de maison.

ADI/ADC