SENEGAL-MAGAL-EFFERVESCENCE
Touba, 13 août (APS) – La cité religieuse de Touba s’est réveillée au son des khassaïdes, déclamés d’une voix grave ou douce par des groupes de fidèles ou diffusés par des hauts parleurs, ce mercredi, jour de Magal.
Dès les premières lueurs du jour, l’écho des versets coraniques et des chants en l’honneur de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), fondateur du mouridisme, retentit dans les rues et concessions, plongeant la cité de Bamba dans une ferveur qui ne se voit qu’une fois par an.
Pour cette 131e édition du Magal commémorant le départ en exil du cheikh Ahmadou Bamba, au Gabon, en 1895, des panels et conférences mettent également en lumière les enseignements du saint homme.
Ils offrent une occasion de réflexion et de débats au cœur de cette journée marquée par une ferveur religieuse exceptionnelle.
Sous un soleil chaud, Touba dégage une énergie spirituelle intense. Des milliers de pèlerins, vêtus de boubous immaculés ou de tenues modestes, convergent vers la grande mosquée, cœur battant de la commémoration du Magal. Pour les fidèles, cet évènement religieux célèbre en même temps un moment de foi, de recueillement et de solidarité.
Les allées, parfois sablonneuses et d’ordinaire calmes, se transforment en un flot continu de pèlerins venus de toutes les régions du Sénégal et de la diaspora.
La grande mosquée, silhouette majestueuse aux minarets immaculés, domine l’horizon. À l’intérieur, certains se recueillent dans les différents mausolées, notamment celui de Cheikh Ahmadou Bamba, tandis que d’autres lisent le Coran ou déclament les panégyriques écrits par ce dernier.
Dans les maisons, les cuisines s’animent : marmites géantes sur le feu, cliquetis d’ustensiles, éclats de voix d’hôtes pressés mais souriants. Ici, accueillir le pèlerin est un acte de dévotion.
Autour de la mosquée, la foule se densifie. Hommes en boubous traditionnels et femmes drapées de tissus éclatants s’assoient côte à côte sans distinction sociale.
La ferveur se lit sur les visages en sueur des fidèles plus âgés, psalmodiant en sourdine des prières, tandis que les plus jeunes immortalisent la scène avec leurs smartphones. Le tout, dans une discipline collective.
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