Dakar, 21 juil (APS) – Les quotidiens de ce vendredi reviennent sur la séance parlementaire consacrée au parrainage optionnel et à la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une session marquée aussi par les divergences au sein du groupe Yewwi askan wi.

L’Assemblée nationale a adopté jeudi à la majorité le projet de loi n°10/2023 portant révision des dispositions de l’article 29 de la Constitution en vue d’améliorer le système électoral sénégalais avec notamment des changements opérés dans le mode de parrainage

Ls nouveaux textes stipulent que ”les signatures d’électeurs doivent représenter au minimum 0,6% et, au maximum 0,8% du fichier électoral général”. Les électeurs signataires de parrainages doivent aussi être domiciliés dans au moins sept régions à raison de 2 000 au moins par région.

Ils font état aussi d’un parrainage par la signature d’élus représentant 8% des membres (députés) de l’Assemblée nationale ou 20%  des chefs d’exécutif territorial (maires et ou présidents conseil départemental).

L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté jeudi le projet de loi n°11/2023 modifiant la loi du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénale en vue ‘’d’instaurer un nouveau dispositif amélioré, modernisé de lutte contre la criminalité économique et financière, dont une des conséquences est la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)’’.

‘’Il est envisagé d’instituer un pool judiciaire financier composé d’un parquet financier spécialement compétent pour traiter les questions liées à la criminalité économique et financière’’, a expliqué le garde des Sceaux, ministre de la Justice

”Le parrainage optionnel voté’’, affiche à sa Une Le Soleil, notant que les députés de benoo bokk yaakaar, de taxawu Sénégal et de Wallu ont mis en minorité la coalition Yewwi askan wi.

Selon le journal ‘’cette réforme du projet de loi portant révision de la constitution avait pour objet de remplacer les dispositions de l’article 29.  Ce en procédant à l’instauration d’un système de parrainage citoyen’’.

‘’Ce vote consacre désormais la cohabitation d’une part, du parrainage des citoyens  au maximum 0,8%  et au minimum 0,6% . Et d’autre part du parrainage des élus avec 8% des députés composant l’Assemblée nationale ou 20% des chefs d’exécutif territorial (les maires, les présidents de Conseil départemental)’’, écrit le Journal.

”La mort de la CREI actée”, dit Libération.

A propos de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), EnQuête s’exclame à la Une : ‘’Fin d’une juridiction honnie !’’. ‘’De sa création à son abrogation, la CREI a eu à faire l’objet de vives controverses. Le délit d’enrichissement illicite est désormais passible devant le pool judiciaire financier’’, écrit le journal.

Remplacée désormais par un pool judiciaire financier, ‘’la CREI enterrée sans fleurs ni couronnes !’’, s’exclame également Le Témoin.

‘’Juridiction d’exception utilisée pour exécuter la justice des vainqueurs, la tristement célèbre CREI a été supprimée hier et remplacée par un Pool judiciaire et financier. Créée par le président Abdou Diouf, ressuscitée par son successeur Abdoulaye Wade, elle a été utilisée par le président Macky Sall pour liquider son potentiel challenger à la présidentielle de 2019, Karim Wade’’, souligne la publication.

Selon Vox Populi, ‘’l’Assemblée nationale légalise les consensus du dialogue national’’ non sans relever que lors de cette session parlementaire, le député Abba Mbaye de taxawu Sénégal ‘’étrille’’ ses collègues de Pastef.

Pastef et Taxawu sont membres de la coalition Yewwi askan wi. Mais ils ne parlent plus le même langage depuis la décision de Taxawu, emmenée par Khalifa Sall de prendre part au dernier dialogue national convoqué par le président Macky Sall.

Les Echos rapporte que ‘’c’était très tendu entre les députés de Yewwi askan wi’’ lors de la session parlementaire sur le parrainage optionnel et la suppression de la CREI.

L’Observateur se fait écho des ‘’piques entre députés du PDS, pro-Khalifa Sall et de Pastef’’ et note  que ‘’la déchirure de l’opposition a été +adoptée+ en plénière’’. ”Coup KO de Macky Sall” contre l’opposition parlementaire, commente WalfQuotidien.

Le quotidien Bës Bi parle de ‘’coups pour coups’’ entre les députés de Pastef et de Taxawu et affiche à la Une : ‘’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, les parrains’’.

‘’Ils sont du même groupe parlementaire. Mais leurs intérêts ne sont plus les mêmes. Les divergences de points de vue depuis cette polémique autour de la participation ou non au dialogue national avaient lancé les hostilités entre Taxawu Sénégal et le reste de Yewwi askan wi, particulièrement Pastef’’, rapporte la publication, parlant d’’’affrontement par procuration’’ entre les deux grands leaders de Yewwi, Ousmane Sonko et Khalifa Sall.

‘’L’examen des projets de loi sur le parrainage et la suppression de la CREI, hier, en attendant celui qui va restaurer l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall, a mis au grand jour leurs rivalités. (…) Les députés de Pastef et de Taxwu Sénégal ne se sont pas ratés. A l’image de ce duel entre Guy Marius Sagna de Pastef et Abba Mbaye de Taxwau Sénégal’’, écrit le journal.

Selon L’As, ‘’le Pastef était seul contre tous’’ lors de cette plénière consacrée au vote du parrainage optionnel et à la création d’un Pool judicaire et financier à la place de la CREI. ‘’Wallu et Taxawu Sénégal applaudissent le projet, Pastef s’abstient’’, relève la publication.

AB/OID

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