A Diourbel, l’inscription du Grand Magal de Touba au patrimoine immatériel parmi le faits marquants de l’année
A Diourbel, l’inscription du Grand Magal de Touba au patrimoine immatériel parmi le faits marquants de l’année

SENEGAL-SOCIETE-RETRO

Diourbel, 29 déc (APS) – L’inscription du Grand Magal de Touba sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel du Sénégal fait partie des faits marquants de l’année 2025 dans la région de Diourbel (centre), où plusieurs faits divers ont également suscité une vive émotion au sein de l’opinion.

‎L’année 2025 a été marquée par une avancée majeure sur le plan culturel et spirituel avec l’inscription officielle du Grand Magal de Touba sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel du Sénégal. L’annonce a été faite par le ministère en charge de la Culture à travers un communiqué.

‎L’arrêté signé par la ministre Khady Diène Gaye vise à protéger, sauvegarder et valoriser cet événement religieux commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme. Un plan spécifique de sauvegarde et de mise en valeur sera élaboré en collaboration avec la communauté mouride.

‎Cette reconnaissance nationale ouvre la voie à une éventuelle inscription du Magal de Touba sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

‎Dans cette perspective, un large consensus s’est dégagé à Touba, capitale du mouridisme, à l’issue d’une session de concertations consacrée à l’élaboration du dossier de candidature.

La rencontre, organisée par la plateforme “Turaas” à la Résidence Cheikhoul Khadim de Daroul Manane, a réuni des représentants du ministère de la Culture, des experts du patrimoine, des autorités religieuses, ainsi que des membres de la communauté mouride du Sénégal et de la diaspora.

‎Au terme des travaux, le dossier de candidature a été validé à l’unanimité. Les échanges ont mis en lumière la richesse patrimoniale du Magal, ses pratiques sociales, ses valeurs spirituelles et humaines, ainsi que les mesures de sauvegarde à mettre en œuvre pour assurer sa préservation durable, conformément aux exigences techniques de l’UNESCO.

Le décès d’un nouveau-né survenu le 17 octobre 2025 devant le centre hospitalier régional Heinrich Lübke de Diourbel a aussi marqué les esprits dans le Baol.

Une femme enceinte de six mois avait été contrainte d’accoucher devant l’établissement, après un refus présumé de prise en charge par le service de maternité. Le nouveau-né a été déclaré mort peu après sa naissance.

‎Ce drame a provoqué une vague d’indignation et de critiques, remettant en cause la qualité de l’accueil et de la prise en charge au sein de la structure hospitalière. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel s’était autosaisi de l’affaire, confiant l’enquête à la police.

‎À l’issue de la procédure judiciaire, une sage-femme du service maternité a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 500 000 francs CFA et d’un million de francs CFA de dommages et intérêts, pour non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d’autrui.

Lors de l’audience du 27 novembre, le parquet avait requis une peine de deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme.

‎L’année 2025 a également été marquée par un drame familial survenu au mois de juillet à Ndjiss, un village de la commune de Ngohé, où un homme âgé d’une trentaine d’années a mortellement agressé son épouse.

La victime, âgée de 28 ans et mère de quatre enfants, est décédée des suites de ses blessures. Le mis en cause a été placé en garde à vue par la brigade de gendarmerie de Diourbel.

‎Par ailleurs, le 30 novembre, la brigade territoriale de la compagnie de gendarmerie de Diourbel a interpellé quinze personnes dans une affaire d’atteinte aux bonnes mœurs. Les personnes arrêtées, dont un maître coranique et un marabout, faisaient partie d’un même groupe WhatsApp.

‎À l’issue du procès, sept prévenus ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, d’actes impudiques et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, et condamnés à des peines d’emprisonnement.

Quatre autres ont été relaxés de certains chefs d’accusation.

Le parquet avait requis deux ans de prison ferme contre treize des mis en cause, ainsi que des peines avec sursis pour recel de téléphones portables contre trois d’entre eux.

‎MS/SKS/ASB/HB/OID/BK