+++Envoyée spéciale: Adama Diouf Ly+++

Addis Abeba, 16 nov (APS) – La présidente de la République Fédérale d’Ethiopie Sahle-Work Zewde d’Ethiopie a décliné, jeudi, des pistes de réflexion devant permettre au continent africain de parvenir à un développement industriel durable.

‘’Aujourd’hui, alors que nous abordons l’impératif d’un développement industriel durable en Afrique, je voudrais mettre en évidence trois domaines clés dans lesquels nous avons besoin de nous concentrer en tant que continent’’, a  t –elle dit en présidant le panel de haut niveau dans le cadre de la Conférence économique africaine ouverte au Centre de Conférences des Nations Unies à Addis Abeba.

Devant des délégations venues de tout le continent et des experts de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (UNECA), Sahle-Work Zewde a relevé que ‘’premièrement, il est essentiel de construire un secteur industriel robuste capable de résister aux chocs extérieurs’’.

Il s’agit également ‘’d’investir dans nos industries manufacturières et en cultivant les capacités industrielles par le biais d’efforts intentionnels en faveur de l’importation et de l’exportation’’, a -t-elle souligné.

‘’La substitution et l’industrialisation orientée vers l’exportation sont cruciales. Les leçons tirées au cours des trois dernières années mettent en évidence le manque de fiabilité et la vulnérabilité des chaînes de production et de valeur mondiales face à divers chocs’’, a  t –elle rappelé.

Pour la présidente de la République fédérale d’Ethiopie, ‘’il est donc à la fois prudent et nécessaire d’explorer diverses options’’.

C’est pourquoi, a-t-elle souligné, ‘’le moment est venu d’adopter des stratégies plus efficaces pour l’industrialisation de substitution aux importations’’.

Elle a suggéré également à ses pairs d’examiner ‘’ensemble d’un œil critique nos politiques industrielles qui nécessitent des réformes qui doivent intégrer des outils actualisés’’

‘’Nos cadres politiques à tous les niveaux devraient également mettre l’accent sur les principes de base qui visent à soutenir les développements industriels ainsi que la promotion de l’amélioration de la productivité et de la compétitivité’’, a-t-elle soutenu.

Pour l’hôte de la 18ème Conférence économique africaine, ‘’il est nécessaire de changer la vision de l’industrialisation de l’Afrique par le biais d’un développement industriel inclusif et durable’’.

L’inclusion sociale dans le secteur de la production ainsi que le partage des bénéfices de la croissance sont les fondements d’un continent africain prospère, a t-elle estimé, soulignant que  »personne ne doit être laissée pour compte à la fois dans la production et dans le partage des ressources ».

Par conséquent, a -t-elle plaidé, ‘’les institutions et les structures gouvernementales doivent veiller à ce que les politiques publiques, les stratégies et les plans nationaux tiennent compte de l’égalité entre les hommes et les femmes’’.

À cet égard, elle a également préconisé le renforcement des capacités dans les institutions publiques et privées, avec un accent particulier sur les petites et moyennes entreprises (PME) qui restent ‘’essentielles’’ dans le dispositif d’industrialisation.

L’Éthiopie a fait des progrès pour s’assurer que « personne et nulle part n’est laissée pour compte » en adoptant et en mettant en œuvre des politiques de développement durable et des stratégies inclusives, selon sa présidente.

ADL/OID

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