Ziguinchor, 18 fév (APS) – Des patients interrogés par l’APS ont appelé mardi le gouvernement et le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) à s’asseoir autour d’une table pour trouver un consensus.

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) observe une grève de 48 heures, avec respect strict des urgences, sur tout le territoire national, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

« C’est un danger de venir à l’hôpital sans trouver aucun médecin. Nous sommes inquiets. Les autorités et les médecins doivent s’asseoir le plus rapidement autour d’une table pour trouver une solution », a plaidé un patient trouvé à l’hôpital régional de Ziguinchor.

« Je suis désespérée. Je suis souffrante. Et arrivée à l’hôpital, l’on me dit que les médecins sont en grève. C’est dangereux. Le pouvoir doit appeler le SAMES autour d’une table et mener une discussion franche et résoudre ce problème. Il est inadmissible en 2025 de voir des médecins en grève », lance Dié Maty Diédhiou, rencontrée à l’hôpital la Paix de Ziguinchor.

Mme Diédhiou exprime son opposition à ce mouvement social tout en reconnaissant qu’un travailleur  »a le droit de revendiquer ses droits ».  »C’est à l’État de mener des discussions franches avec tous les syndicalistes », renchérit-elle.

Un tour des différents hôpitaux de Ziguinchor a permis de constater que la grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal est largement suivi.

Les revendications du syndicat tournent essentiellement autour du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique pour soulager les structures sanitaires,  la gestion démocratique des ressources humaines, à travers un appel à candidatures lors des nominations à des postes à responsabilités.

Le SAMES a posé aussi le problème du régime indemnitaire qui, selon lui,  » souffre d’une incohérence et d’une injustice notoires au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes « .

A cela s’ajoute la revalorisation de la pension de retraite.

L’accélération de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle en passant tout d’abord par le remboursement de la dette CMU due aux structures sanitaires fait partie des points de la plateforme revendicative des blouses blanches.

Ces dernières s’offusquent également du retard noté dans la matérialisation du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux, rendant ces « derniers très vulnérables sur le plan socioprofessionnel’’.

MNF/OID/ASG

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