Dakar, 11 fév (APS) – Les filles des collèges et lycées ont dans la majorité ‘’le plein potentiel pour suivre les séries scientifiques’’, a souligné la cheffe du bureau genre, promotion des filles et éducation inclusive à la Direction de l’enseignement moyen secondaire général (DESMG), Anna Sow. ‘’Il est important à travers des politiques mises en œuvre au niveau du ministère d’encourager les filles à croire en leurs capacités, sachant qu’il n’y a aucune limite à ce qu’elles peuvent accomplir’’, a-t-elle souligné dans un entretien avec l’APS dans le cadre de la célébration, le 11 février, de la Journée des femmes et des filles en sciences. ‘’Il est essentiel de briser les stéréotypes et les barrières qui peuvent parfois les freiner, car chaque fille mérite d’avoir accès à une éducation scientifique’’, a-t-elle relevé. Le 22 décembre 2015, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution par laquelle elle décide de proclamer le 11 février de chaque année Journée internationale des femmes et des filles en sciences. Les statistiques du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur montrent ‘’un faible taux de représentativité des filles dans les filières scientifiques avec 30 % seulement des filles qui fréquentent les séries scientifiques contre 70 % de garçons’’. Une faible représentativité qui ‘’n’a rien à voir avec leur niveau et leur capacité intellectuelle’’, selon Anna Sow, notant que les facteurs et pesanteurs socioculturels comme les travaux domestiques, les mariages et les grossesses précoces sont souvent évoqués comme freins à leur maintien pour poursuivre des études surtout en sciences. Au Sénégal, les autorités ont pris une série de mesures discriminatoires pour inverser les tendances. Il s’agit de l’octroi de bourses pour des filles inscrites dans les filières scientifiques, le financement des travaux de thèses, la rédaction d’ouvrages et des voyages d’études. Le Programme d’appui pour la promotion des enseignantes chercheures (Papes) a été également lancé en 2017. Au ministère de l’Éducation nationale, à travers la Direction de l’enseignement moyen secondaire général (DEMSG), le concours ‘’Miss Mathématiques/Miss Sciences’’, est organisé depuis 2011, une initiative visant à »inciter les filles à fréquenter les séries scientifiques et à y rester jusqu’au baccalauréat’’. ‘’Le but de ce concours est de promouvoir la réussite des filles dans les filières scientifiques. Il offre aux jeunes filles l’opportunité de développer leurs compétences, de renforcer leur confiance en elles et de se projeter dans des carrières scientifiques et technologiques’’, a confié à l’APS, la cheffe du bureau genre, promotion des filles et éducation inclusive à la DEMSG. En effet, dans le supérieur, les statistiques montrent que les filles font moins de 30 %. Et les chercheures ne représentent que 25%. C’est pourquoi, dans le moyen secondaire, rappelle Anna Sow, il a été retenu la création d’un lycée scientifique d’excellence de Diourbel où les filles obtiennent de ‘’très bons résultats’’, la généralisation de l’apprentissage des sciences physiques dès la classe de quatrième. L’augmentation du coefficient et du crédit horaire pour les matières scientifiques a été aussi faite au moyen secondaire. Entre autres initiatives, le lancement d’un concours ouvert aux filles des classes de quatrième qui ont une moyenne supérieure ou égale à 14/20 en mathématiques (pour Miss mathématiques) et celles des classes de seconde ayant une moyenne supérieure ou égale à 14/20 en physiques chimie, en sciences de la vie et de la Terre (SVT et en mathématiques (pour Miss Sciences). Des tests de présélection dans les régions sont organisés pour la phase académique, à l’issue desquels les seize (16) Académies présentent chacune deux candidates (une en mathématiques et une en Sciences) à la phase finale nationale. La finale nationale est organisée par la DEMSG, à Dakar, à la veille de la cérémonie de remise des prix aux lauréates, pour sélectionner la Miss Mathématiques nationale et la Miss Sciences nationale parmi les trente-deux (32) Miss académiques, explique Mme Sow. La cérémonie de remise des prix aux lauréates, présidée toujours par le ministre de l’Education nationale, se tient en présence de tous les acteurs de l’Ecole sénégalaise pour célébrer l’excellence chez les filles dans les Mathématiques et les Sciences et susciter l’émulation. ‘’La meilleure élève du Concours général des classes de Terminale, avec un 1er Prix en mathématiques et un 1er Prix en Sciences Physiques, fut Miss mathématiques en 2021 et Miss Sciences en 2023’’, rappelle la cheffe du bureau genre et éducation des filles. Cette performance, un exemple parmi tant d’autres, démontre toute la pertinence de la stratégie de détection et de suivi dans laquelle s’inscrit le ministère de l’Education nationale pour la promotion des filières scientifiques chez les filles, à travers ce concours, renseigne Anna Sow Selon elle, la journée du 11 février est ‘’une occasion précieuse pour nous rappeler l’importance de l’accès à l’éducation scientifique pour toutes et tous’’. ADL/AFD/OID/ASB
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