Dakar, 2 déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a salué, dimanche soir, le spectacle proposé au Grand Théâtre par le Sénégalais Mamadou Seyba Traoré lors de la mise en scène de la pièce  »Aube africaine’’ dans le cadre des cérémonies commémoratives du 80 anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais.

‘‘ (…) la réussite de cette journée de commémoration s’est particulièrement illustrée à travers cette pièce jouée majestueusement d’une manière que j’ai rarement vue, non seulement par la qualité des artistes que par la présentation générale’’, a déclaré le Premier ministre du Sénégal à la fin du spectacle.

D’une durée de plus d’une heure, cette pièce est un ensemble de poèmes et contes africains tirés de l’ouvrage de l’écrivain, dramaturge et homme politique guinéen, Keita Fodéba, publié en 1948.

Cette pièce pluridisciplinaire mêlant chants, danses, théâtre et musique, raconte l’histoire d’un tirailleur mandingue du nom de ‘’Keita Naman’’.

Interprétée par des comédiens de la troupe théâtrale de Daniel Sorano et d’autres groupes privés, elle relate comment des jeunes hommes dont Naman étaient enrôlés de force par la France pour se battre à ses côtés, pendant la guerre de 40-44.

Ce veillant jeune homme, parmi les plus braves de l’empire Mandingue, a été choisi pour porter haut l’étendard de la France en Allemagne, sans savoir ce qui l’attendait en retour.

La pièce raconte comment le village et la femme de Naman devenaient anxieux sans nouvelles de lui, jusqu’au jour où ils ont reçu sa lettre.

Elle raconte comment l’épouse, Kadia, gardait toujours espoir de le retrouver sain et sauf, malgré ses inquiétudes.

Des inquiétudes se transformant en réalité, d’autant plus que Naman et ses frères d’armes notamment Coulibaly Moussa, Ouédraogo Jacob, Kofie Athiaye, Sarr Ngom Demba, Hamza Oumarou, Kassa Sourou, Adame Bona, Oula Brahime Baba, prisonniers en Allemagne, ont été rapatriés au Sénégal à Thiaroye.

La mort, dont craignait Kadia, avait encore une fois de plus, frappé à sa porte, car, son second époux Naman, tombait sous les tirs des trois mitrailleuses automatiques de l’armée française à la suite d’une revendication de leur dû aux autorités françaises.

Au dernier tableau, les personnages de la pièce, appellent, au nom de ces tirailleurs, les générations futures à ne pas croire aux mensonges racontés sur eux.

La présentation de  »Aubaine africaine » était le dernier acte, après le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye et la cérémonie civile et militaire, de cette journée de commémoration du 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais par l’Armée coloniale française.

‘‘ (…) la réussite de cette journée s’est particulièrement illustrée à travers cette pièce jouée majestueusement d’une manière que j’ai rarement vue, non seulement par la qualité des artistes que par la présentation générale’’, a dit le Premier ministre sénégalais.

‘’Nous sortons de cette présentation à la fois très satisfaits et contents, également le cœur lourd, tout comme durant toute cette journée, mais avec un espoir qu’à partir de ce jour, une graine est semée, qu’elle va grandir et sera étroitement surveillée par tous les segments de cette société’’, a-t-il notamment ajouté.

D’après lui, ces journées, demeurent très importantes non seulement pour le passé d’une société, mais aussi, son présent et son futur, en vue d’éviter que ‘’les mêmes causes produisent les mêmes effets’’.

‘’La pièce adaptée et mise en scène par Seyba, reste probablement l’un des témoignages contemporains du massacre de Thiaroye’’, a pour sa part soutenu le président du comité de commémoration des 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs de Thiaroye, l’historien Mamadou Diouf.

Selon lui, la pièce permet de donner ce qu’on peut appeler une ‘’anthropologie’’ de la vie d’un tirailleur.

AMN/FKS/OID/ASB

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