Kaolack, 21 nov (APS) – Le Sénégal, bien que regorgeant de potentialités en eau, fait face à des contraintes de qualité de certaines de ses ressources en eau souterraines, a relevé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye

”Notre pays regorge certes de potentialités en eau en grande quantité, mais nous faisons aussi face à des contraintes de qualité de certaines ressources en eaux souterraines. Nous devons ainsi innover et changer de paradigme dans nos stratégies de mobilisation’’, a-t-il notamment recommandé.

C’est ce qui explique la ‘’grande initiative des autoroutes de l’eau’’ pour arroser tout le pays avec une eau en quantité et en qualité suffisante afin de promouvoir le ”nexus Eau-Energie-Environnement-Alimentation-Ecosystèmes” comme socle pour promouvoir un développement durable, a-t-il lancé.

La région de Kaolack (centre) accueille de jeudi à samedi les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement, dont le démarrage des travaux a été lancé par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.

Il a rappelé le projet dit de ‘’Grand transfert d’eau’’ du lac de Guiers vers le triangle Dakar-Mbour-Thiès incluant la ville de Touba, le Ferlo, les transferts interbassins avec trois branches allant du fleuve Gambie (barrage de Sambangalou), de la Koulountou et de Bakel vers le bassin arachidier, jusqu’à Thiès et les transferts d’eaux souterraines de l’axe Malem Hodar-Sadio.

En matière de projets de valorisation, il a cité aussi les aménagements des bassins du Nanija Bolong, du Baobolong, de Djikoye, des trois marigots, des mares de Bakel, entre autres.

”Ces grands projets nous permettront, à terme, de faire face aux réels problèmes de qualité physico-chimique dans certaines zones du pays, notamment le bassin arachidier, la zone du sud-est où la présence de concentrations de fluorures, de chlorures, de salinité ou encore de fer est au-delà des normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la pollution par des pesticides et métaux lourds dans certaines eaux de surface, comme le lac de Guiers ou la Falémé’’, a poursuivi M. Dièye.

”Même si des avancées majeures ont été enregistrées dans ce sous-secteur, l’assainissement au Sénégal souffre d’un manque de ressources financières suffisantes pour assurer des investissements massifs et durables, l’exploitation et l’entretien corrects des infrastructures de collecte, et de traitement des eaux usées domestiques et excrétas et des eaux pluviales’’, a-t-il relevé.

Selon lui, cette situation structurelle rend ‘’impérative’’ la mise en place d’un nouveau modèle économique et technique pour la gestion du service public de l’assainissement.

”La problématique de la gestion des eaux pluviales devient de plus en plus complexe avec des épisodes d’inondations qui deviennent de plus en plus cycliques, amplifiés par les effets des changements climatiques’’, a-t-il fait remarquer.

C’est pourquoi il convient d’anticiper relativement à l’après usage des gros volumes d’eau qui seront mobilisés dans le cadre de ces transferts et d’adopter une approche plus globale basée sur la durabilité.

Concernant la lutte contre les inondations, en sus de la poursuite des investissements sur les infrastructures, l’accent sera mis sur la connaissance du risque et la nouvelle dynamique sera davantage anticipative et les efforts mutualisés, avec une grande place accordée à l’homme, conformément à l’appel des plus hautes autorités à l’investissement citoyen.

ADE/OID/ASG

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