Dakar, 7 nov (APS) – Plus de 500 leaders de l’éducation, dont une trentaine de ministres et représentants ministériels venus de 39 pays africains, se réuniront à Kigali (Rwanda), du 11 au 13 novembre 2024, pour la deuxième édition des échanges sur l’apprentissage fondamental en Afrique (Africa Foundational Learning Exchange FLEX2024).

Le gouvernement du Rwanda, par l’intermédiaire de son ministère en charge de l’Éducation, est l’hôte du FLEX 2024, “la plus grande plateforme d’échanges de connaissances entre pays dédiée à l’avancement de l’apprentissage fondamental”, renseigne un communiqué transmis à l’APS.

Sommet sur le capital humain en Afrique, l’événement marque “une étape importante” dans l’Année de l’éducation de l’Union africaine, offrant une occasion d’évaluer la mise en œuvre de la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 2024) et d’autres objectifs régionaux clés en matière d’éducation.

Il reste encore cependant beaucoup à faire pour étendre les solutions d’apprentissage fondamental à toute l’Afrique, relève le communiqué.

Pendant trois jours, FLEX 2024 réunira des décideurs politiques, des partenaires au développement et des experts de l’éducation pour évaluer les progrès réalisés sur les engagements relatifs à l’apprentissage fondamental.

La conférence comprendra une série d’activités, notamment des débats d’experts, des tables rondes et des dialogues informels visant à partager les enseignements tirés des interventions en matière d’apprentissage fondamental en Afrique.

Les participants développeront conjointement des stratégies pour atteindre les objectifs d’apprentissage, en encourageant l’échange de connaissances et d’expériences pour faire face à la crise de l’apprentissage.

L’édition de cette année se concentrera sur les efforts visant à étendre les initiatives éducatives réussies à travers l’Afrique afin d’inverser la pauvreté éducative.

“La pauvreté éducative, c’est-à-dire l’incapacité des enfants à franchir les étapes de base de la lecture, de l’écriture et du calcul, représente une menace considérable pour la future main-d’œuvre africaine”, expliquent les initiateurs du forum.

Cité par le texte, le ministre de l’Éducation du Rwanda, Joseph Nsengimana, souligne qu’en réunissant des représentants de tout le continent, la rencontre contribue à “partager nos connaissances, suivre les progrès réalisés en matière de résultats de l’apprentissage fondamental et encourager la collaboration”.

“Cet événement est l’occasion pour l’Afrique de s’unir autour de notre objectif de croissance collective et de doter chaque enfant des compétences nécessaires pour contribuer au développement socio-économique […]”, a-t-il relevé.

La conférence arrive à “un moment crucial”, alors que les taux de pauvreté éducative en Afrique subsaharienne approchent les 90 %, selon le rapport mondial de suivi sur l’éducation réalisé par l’UNESCO, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et l’Union africaine (UA).

Selon le communiqué, des études de la Banque mondiale soulignent que relever ce défi pourrait débloquer des opportunités économiques estimées à 6,5 millions de dollars.

Il souligne que “l’inaction pourrait entraîner des pertes économiques de l’ordre de 17 000 milliards de dollars sur l’ensemble du continent”.

La Banque mondiale estime à 97 milliards de dollars le déficit de financement de l’éducation en Afrique subsaharienne, ce qui souligne l’urgence d’une action engagée et collaborative entre les nations africaines et les partenaires au développement.

ADL/SKS/SBS/ASG/BK

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