Thiès, 3 août (APS) – Le campus social de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA) a abrité samedi les activités de reboisement et de nettoiement initiées par le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Thiès (CROUS-T), en réponse à l’appel du chef de l’État.En compagnie de ses services techniques et du directeur de l’ENSA, ainsi que d’étudiants, d’élèves-ingénieurs, d’enseignants-chercheurs et de membres du personnel administratif de l’école, ils ont planté 185 manguiers, l’arbre parrain de cette année – à l’intérieur et dans les alentours du campus.Après avoir célébré les deux premières éditions de la journée de nettoiement au campus de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), le CROUS-T a décidé, cette fois-ci, de cibler le campus de l’ENSA, pour exécuter cette activité mensuelle.Le CROUS-T poursuivra cette participation tournante sur les campus sociaux de Thiès, afin de les appuyer a tour de rôle.À l’ENSA, où les gens sont très sensibilisés aux questions d’environnement, qui vont avec leur cœur de métier, “il n’y a pas de souci à se faire”, a-t-il relevé, expliquant que sa présence n’est que “symbolique”.Il s’agit aussi d’exhorter l’ENSA à soutenir les populations dans la plantation d’arbres, conformément à son service à la communauté.Le directeur de l’ENSA Ibrahima Diédhiou, s’est dit “honoré” de recevoir le lancement de la journée de l’arbre, l’une des premières activités publiques du nouveau directeur du CROUS-T, Serigne Mbacké Lô.Ibrahima Diédhiou a souligné l’importance d’apprendre aux jeunes l’utilité de l’arbre pour des conditions de vie “acceptables” dans nos villes et campagnes.L’arbre et les plantes, de manière générale, en tant que premier élément de la chaîne alimentaire, sont les “moteurs de la biodiversité” et de l’agriculture, a t -il souligné.Cela, relève t-il, ”dans un contexte où les autorités accordent une attention particulière à la souveraineté alimentaire”.A propos du manguier, choisi cette année comme arbre de l’année, il a rappelé qu’il est présent depuis plus d’un siècle au Sénégal.”C’est un arbre multifonctionnel, avec des vertus à la fois alimentaires, médicinales, sociales, un arbre-phare dans l’économie du pays, dont la jeunesse devra apprendre à connaître le potentiel de création d’emplois, en plus un arbre fruitier qui joue un rôle économique clef dans certaines régions, dont le Sud du pays, l’Est, la zone des Niayes”, a expliqué le Directeur de l’ENSA.Selon M. Diédhiou, une délégation de Pakistanais qui est passée récemment à l’ENSA, a révélé disposer d’une technologie pour planter 2.500 manguiers à l’hectare, soit dix fois plus que les densités pratiquées actuellement au Sénégal.Cela pourrait aider à atteindre une production, de 50 tonnes à l’hectare, là où les rendements actuels dans le pays sont 10 à 11 tonnes de mangue à l’hectare.“Ce sont ces technologies qu’il faut introduire dans le pays”, a dit Ibrahima Diédhiou, insistant sur la valeur économique que cela peut représenter pour un jeune entrepreneur agricole. Vu les prix actuels pratiqués sur le marché, il peut se retrouver avec 15 millions de FCFA dans l’année, a-t-il dit.La mangue sénégalaise est d’ailleurs très appréciée à travers le monde, a t -il ajouté.ADI/AKS/ADL
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