Dakar, 21 juin (APS) – L’enseignant-chercheur Mamadou Sarr, professeur de physiologie humaine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a souligné, vendredi, la nécessité de disposer d’un cadre normatif comme préalable à la certification des établissements sanitaires sénégalais, procédure devant déterminer la qualité de leurs prestations.

“L’institutionnalisation, c’est la manière de bâtir une infrastructure nationale de la qualité. Il s’agit du cadre normatif en termes de référentiel qualité”, a-t-il déclaré.

Mamadou Sarr prenait part à la conférence de presse organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), en prélude à la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières de cette structure.

Prévue du 26 au 28 juin à Dakar, cette manifestation va porter sur le thème “La certification des établissements de soins : état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du RESHAOC”.

Selon M. Sarr, président du comité scientifique de ces journées, les parties prenantes doivent au préalable s’accorder à ”définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en termes d’accueil, d’urgence, de fluidification des actes administratifs, en termes aussi de processus métier”.

“Le cadre sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation”, a expliqué l’enseignant-chercheur.

Une fois ces organes de gouvernance de la qualité en place, Mamadou Sarr suggère la création de “comités d’évaluation” dont les membres sont appelés à inspecter les établissements de santé.

Il a également suggéré la mise en place d’une “commission nationale de certification qualité”, en notant qu’une seule direction “ne peut gérer tous ces aspects”. “L’enjeu est beaucoup plus important”, a dit le professeur de physiologie humaine.

Mamadou Sarr signale par ailleurs que dans la conduite des procédures de certification, “il y a des audits blancs, sorte de tests” permettant d’accompagner les établissements.

“Quand les établissements sollicitent une accréditation, ils assemblent des éléments de preuve probants, produisent des rapports pour ceux qui vont faire l’évaluation”, a-t-il précisé.

“Après les audits blancs, des recommandations sont faites, et c’est à partir de ce moment que la vraie demande d’accréditation est formulée. Il s’ensuit un audit de certification sanctionné positivement ou négativement”, a fait savoir M. Sarr.

L’universitaire conclut : “Une fois accréditée ou certifiée, vous devez poursuivre les efforts parce qu’il y a un audit de suivi de la certification qui est le plus important. Il s’agit d’une condition de renouvellement de la certification”.

NSS/ADL/BK

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