Dakar, 19 juin (APS) – L’unité de soins ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, à Dakar, suit actuellement 4900 patients de cette catégorie, a-t-on appris mercredi du professeur Hindou Dème Ly, responsable de ce service.“Aujourd’hui, au niveau de l’unité de soins ambulatoires pour les enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, c’est au total 4900 enfants qui sont suivis”, a déclaré la pédiatre.Elle prenait part à Dakar à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, axée cette année sur le thème “Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives”.Selon l’Organisation mondiale de la Santé, près de 5% de la population mondiale sont porteurs d’un gène responsable d’une anomalie de l’hémoglobine. La majorité des personnes concernées vivent en Afrique noire où le taux de prévalence varie entre 10 et 40 %, précise l’OMS. Au Sénégal, une personne sur dix porte le gène de la drépanocytose. Ils sont appelés porteurs du trait drépanocytaire (AS), et de leur union naissent les enfants porteurs de la drépanocytose homozygote (SS). Des statistiques officielles indiquent que 2500 enfants naissent chaque année avec la drépanocytose au Sénégal.Selon le docteur Malick Anne, responsable de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles, venu livrer le message du ministre de tutelle, “actuellement, près de 5000 enfants et 3000 adultes porteurs de la drépanocytose sont suivis dans les services [spécialisés]”.“C’est dire que la grande majorité des patients ne bénéficie pas d’une prise en charge adéquate, et que la drépanocytose contribue significativement à la mortalité infanto-juvénile dont la réduction est un des objectifs majeurs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030”, a commenté le docteur Anne.Aussi, face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé d’inscrire la lutte contre la drépanocytose parmi ses priorités.“L’État du Sénégal, en collaboration avec les experts, les prestataires de santé, les partenaires et la société civile, met en œuvre des stratégies efficaces pour réduire la morbidité et la mortalité liée à cette pathologie invalidante”, a souligné Malick Anne.“Des efforts sont en train d’être consentis, mais il n’en demeure pas moins que des défis subsistent”, a relevé M. Anne, tout en assurant de l’engagement de son département à faire le nécessaire pour améliorer et à renforcer la prévention de la maladie.Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le thème de cette journée, à savoir “Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives”, met en lumière les défis actuels auxquels le Sénégal se trouve confronté en matière de prise de cette maladie.Ce thème souligne en même temps les opportunités et les perspectives d’amélioration de la situation à travers des initiatives ciblées et des interventions appropriées, indique la tutelle.S’agissant de la lutte contre la drépanocytose, elle fait intervenir plusieurs acteurs, dont chacun “a un rôle à jouer, qu’il s’agisse des individus, de l’État, des experts, des partenaires techniques et financiers ou de la société civile”, a indiqué docteur Anne en livrant le message du ministre Ibrahima Sy. “Il faudra des efforts combinés et une approche concertée pour parvenir à une prise en charge optimale”, a-t-il conclu.NSS/BK/ADL
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