Thiès, 2 mai (APS) – Des agences nationales de valorisation la recherche du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et du Togo se sont retrouvées à Thiès (Ouest), autour d’une cartographie des acteurs, des résultats et des besoins en recherche-innovation au Sénégal.L’atelier qui s’est tenu récemment visait à partager et consolider les résultats de l’étude intitulée “Cartographie des acteurs, des résultats et des besoins en recherche-innovation au Sénégal” et à vulgariser la plateforme régionale VaRRIWA (Valorising Research Results and Innovation in West Africa).Cette plateforme cherche à ”créer un environnement propice au transfert de technologie et à l’innovation durable dans les pays d’Afrique de l’Ouest francophone” notamment dans les quatre pays membres, selon les organisateurs.En présence d’entreprises basées à Thiès, d’universitaires, d’acteurs de la société civile, de professionnels de la médecine traditionnelle, les inventions innovations des cinq dernières années ont été présentées.L’objectif de VaRRIWAR est “en parfaite cohérence” avec la mission assignée à l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA), consistant à favoriser l’utilisation des découvertes scientifiques et des technologies novatrices dans les secteurs-clés de notre économie, a dit Cheikh Mouhamadou Mbacké Lô, directeur général de cette agence, à l’ouverture de la rencontre.Il s’agit de jouer un rôle d’interface entre le secteur de la recherche et le secteur privé, pour “impacter le développement économique”, a-t-il expliqué.La cartographie des acteurs de la recherche, “une des recommandations-phares” des travaux des acteurs du système national de recherche en 2019, lors de l’élaboration d’un plan sectoriel de développement (PSD), a été une “préoccupation majeure” pour l’ANRSA, a noté M. Lô.Ce projet sous-régional a permis l’agence sénégalaise de bénéficier d’une subvention globale de 566,9 millions de FCFA au cours des quatre dernières années, un financement qui a servi à former les chercheurs aux droits de propriété intellectuelle et de leur exploitation économique au Sénégal, une formation assurée par l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.Une autre retombée a été l’installation d’une unité de fabrication de médicaments à base de plantes locales, à travers le Projet de valorisation des médicaments traditionnels améliorés pour le traitement de l’hypertension artérielle au Sénégal, mis en œuvre par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.S’y ajoute la création d’un dispositif d’incubation, avec le Projet d’appui à la création d’un pôle d’excellence national pour mutualiser et accélérer le transfert des résultats de la recherche agricole et agroalimentaire par l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA).La cartographie des acteurs, des résultats et des besoins en recherche-innovation au Sénégal, objet de cet atelier, réalisée par l’Université Cheikh Hamidou Kane et financée à hauteur de 30 millions de FCFA s’inscrit aussi dans le projet VaRRIWA.Enfin, il y a eu la création d’un réseau national de valorisation des résultats de recherche et de l’innovation.La rencontre avait pour but d’informer les acteurs sur l’état de la recherche, les opportunités et les besoins prioritaires des bénéficiaires, que sont les entreprises, les collectivités locales, les organisations de producteurs et la société civile.Le projet VaRRIWA financé à hauteur de 3,2 milliards de FCFA par le Fonds ACP pour l’Innovation, une des composantes du Programme de recherche et d’innovation de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), en partenariat avec l’Union européenne (11e FED), est piloté au Sénégal par l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA).Le coût élevé des brevets en Afrique de l’Ouest, malgré l’appui de l’OAPI, plombe la protection des résultats de la recherche face aux multinationales, a dit Moussa Sidibé, coordonnateur de programme à l’ANRSA et chef de projet national de l’initiative VaRRIWAR.Le Sénégal compte des brevets, même si la production n’est pas très importante, a-t-il relevé, précisant par exemple que la quasi-totalité des cultures faites au Sénégal sont basées les brevets obtenus dans les semences par l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA).Dans l’agroalimentaire, l’Institut de technologie alimentaire (ITA) a aussi obtenu des brevets, tout comme certains inventeurs ont breveté leur trouvaille.La recherche date de plus de 50 ans au Sénégal, avec des structures de recherche qui ont des résultats “pas suffisamment vulgarisés”, a noté Sidibé.D’où cette cartographie qui, au-delà des acteurs, essaie de recenser les besoins des entreprises, l’identification de l’offre en matière de brevets dans les universités et centres de recherche.ADI/OID
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