Dakar, 28 nov (APS) – Le responsable de la plateforme médicale régionale de l’ONG Médecins sans frontières, Didier Mukeba, a indiqué, jeudi, à Dakar que 60 % des structures de santé sont non fonctionnels en Afrique de l’ouest et du centre pour des raisons liées aux inondations ‘’catastrophiques’’.

‘’Nous vivons une situation dramatique liée aux inondations catastrophiques. Aujourd’hui, en Afrique, toutes les données confirment que 60% des structures de santé sont non fonctionnelles », a-t-il dit.

Didier Mukeba s’exprimait ainsi au cours d’une table ronde sur l’impact humanitaire et sanitaire des inondations en Afrique de l’ouest et du centre, avec la participation des experts et journalistes.

‘’Les inondations, si elles ne causent pas la destruction des structures de santé, détruisent les routes qui y mènent les rendant ainsi non fonctionnelles’’, a précisé le responsable de Médecins sans frontières, ajoutant que le Tchad, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali, le Niger sont les pays les plus impactés.

L’expert a en outre indiqué que les besoins sur le terrain sont énormes, car ‘’rien que le Tchad, enregistre à lui seul 1,4 million de personnes déplacées ; la République du Congo 600 000’’.

Dans cette situation d’inondations catastrophiques, les cliniques mobiles sont remplacées par des cliniques flottantes, selon le docteur Mukabe, qui ajoute que ‘’les enfants non vaccinés, les femmes en état de grossesse, les personnes atteintes de maladies chroniques sont les potentiels vecteurs d’épidémies’’.

Présent à la table ronde, la spécialiste en climat et santé, Marie Jeanne Sambou, a apellé à une mise en place ‘’en l’urgence d’un système d’adaptation pour les mesures préventives face à ces événements’’.

‘’Les liens entre climat, santé et alimentation sont énormes et complexes. Le dérèglement climatique, entraine l’insécurité alimentaire, parce que dès qu’il y a des problèmes d’inondation, les vies sont perdues, le bétail est mort », a-t-elle signalé.

‘’Avec les vagues de chaleur, les maladies non vectorielles s’intensifient et pourraient l’être davantage à l’avenir’’, a prévenu la spécialiste en climat et santé.

Pour faire face au phénomène, elle a plaidé pour la construction de structures sanitaires résilientes et adaptées aux événements climatiques à venir.

‘’Ne plus dépendre de l’électricité et mettre en place des systèmes solaires pour les structures sanitaires peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre‘’, a, par exemple, suggéré docteure Marie Jeanne Sambou.

ID/SKS/ABB

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