Dakar, 25 juil (APS) – Divers sujets font le menu de la livraison de jeudi de la presse quotidienne, dont le chavirement lundi d’une pirogue transportant des migrants au large de Nouakchott, en Mauritanie.La pirogue avait pris départ en Gambie avec à bord “300 passagers, dont des Sénégalais, Maliens, Gambiens, des femmes et des enfants”, écrit le quotidien Tribune, selon lequel les passagers de cette embarcation ont passé “sept jours en mer”.Le journal s’émeut des “vies naufragées” de ce nouveau drame de l’émigration irrégulière. “25 morts et une centaine de personnes portées disparues”, indique le journal à ce sujet.“Le drame s’est déroulé à la plage de la capitale mauritanienne à cause d’une forte houle. Certains témoins, qui ont assisté à la tragédie, parlent d’une scène effroyable”, rapporte Le Quotidien.“Le Projet peine à dissuader les jeunes”, souligne Walfquotidien, en allusion directe au nouveau pouvoir dont l’arrivée à la tête du pays a suscité beaucoup d’enthousiasme et d’espoir, en termes d’amélioration de la vie des citoyens.“Il faudra plus que des promesses pour endiguer l’émigration irrégulière, à travers l’Océan atlantique et le désert du Sahara. Le projet du duo Diomaye-Sonko de faire du Sénégal un eldorado peine à convaincre les candidats au départ aux allures de suicide collectif”, écrit Walfquotidien.Amath Suzanne Camara ”risque gros”Les sujets politiques intéressent toujours autant les quotidiens, à l’image de Vox Populi qui revient sur l’arrestation de Amath Suzanne Camara, membre du réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti présidentiel. Ce dernier a été “arrêté, auditionné et […] placé en garde-à-vue à la [Sûreté urbaine]” de Dakar, “après sa lourde charge contre les tenants du régime actuel”, rapporte Vox Populi.Amath Suzanne Camara “a été placé en garde-à-vue pour offense au chef de l’Etat et actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions'”, renseigne le quotidien Libération.“Le responsable de l’APR qui a fait une sortie virulente, ce mardi, dans l’émission ‘Ultimatum’ de Seneweb contre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, risque gros”, écrit Bès Bi Le Jour. “Pour l’heure, ajoute le journal, il est en garde-à-vue mais l’apériste pourrait subir le même sort que l’activiste Bah Diakhaté”.L’As estime que le président Diomaye Faye est “sur les traces de ses prédécesseurs”, évoquant le délit d’offense au chef de l’Etat pour lequel M. Camara a été arrêté. “Quand l’histoire se répète !”, relève la même publication.Le délit d’offense au chef de l’Etat “n’est pas inconnu du débat public sénégalais tellement cette disposition du code pénal a souvent été utilisée pour mettre derrière les verrous des voix critiques”, ajoute L’As.Un peu dans le même ordre d’idées, L’Observateur revient sur la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Fadilou Keïta “sur les dégâts de l’ancien régime”.Selon L’Observateur, cette sortie “rajoute de l’huile sur le feu déjà ardent de menaces du pouvoir en place contre le régime sortant. Erreur de communication ou appel du pied pour des représailles ?”, s’interroge le journal.Sud Quotidien affirme que l’accès au logement et à la propriété foncière et immobilière constitue un autre ”casse-tête” pour le président Diomaye Faye, un problème encore entier, en dépit des différents programmes mis en place dans ce domaine par les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays.“Les oubliés emmurés dans un silence intriguant”Le journal note que “toutes ces politiques ont fini par montrer leurs limites à atteindre les objectifs édictés face à la croissance démographique, la boulimie et l’accaparement du foncier et aux promoteurs immobiliers dont l’écrasante majorité ne cherche que le profit”.Enquête, pour sa part, s’intéresse aux partis politiques et personnalités alliés du régime lors de la phase de conquête du pouvoir, mais désormais “emmurés dans un silence intriguant depuis la fin de la présidentielle”. ”Le silence des oubliés”, titre à propos Enquête, en référence à des personnalités telles que Malick Gackou et Déthié Fall, et à des formations politiques comme le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR).L’As insiste sur le cas de Déthié Fall, ”si proche, si loin” du nouveau pouvoir. ”Longtemps pressenti comme étant le plan B de Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024”, Déthié Fall ”s’est finalement lancé dans la course pour la présidentielle en utilisant sa propre bannière”, rappelle le journal.”Alors qu’on s’attendait qu’il soit dans l’attelage gouvernemental ou institutionnel, le leader du Parti républicain pour le progrès (PRP) semble de plus en plus loin du duo Diomaye-Sonko. Il se dit qu’un message en privé serait à l’origine de leur brouille”, ajoute L’As.Plus généralement, la ”grogne” monte dans les rangs du pouvoir, si l’on en croit le quotidien Kritik’. ”Malgré la vague de nominations et les promotions tous azimuts faites pour caser des soutiens politiques et personnes ressources qui ont porté le combat, le tandem au pouvoir n’est pas encore sorti de l’auberge”, soutient le journal.“Des personnalités et non des moindres, convaincues d’avoir mouillé le maillot durant les temps de vaches maigres, s’impatientent de n’être pas encore cooptées au niveau de la gestion des affaires. Des positions loin des convictions originelles […] qui voudraient que la promotion individuelle soit bannie au profit du don à la patrie”, conclut le journal.BK
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