SENEGAL-SOCIETE
Ziguinchor, 16 déc (APS) – L’accompagnement des jeunes à travers des dispositifs d’insertion socio-économique durable constitue l’axe central du plan d’action opérationnel 2025-2029 du Comité régional de lutte contre la migration irrégulière (CRLMI) de Ziguinchor, en cours d’élaboration.
“Le plan d’action régional de Ziguinchor devra être assorti d’indicateurs chiffrés, d’un chronogramme précis et d’un mécanisme de suivi-évaluation couvrant la période 2025-2029”, a déclaré le secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), le contrôleur général de police Modou Diagne.
Il s’exprimait lundi en marge d’un atelier régional de deux jours à Ziguinchor, consacré à l’alignement et à l’élaboration du plan d’action opérationnel 2025-2029 du Comité régional de lutte contre la migration irrégulière (CRLMI).
Selon Modou Diagne, les résultats attendus de cet atelier incluent notamment la multiplication des campagnes de sensibilisation, l’accompagnement de milliers de jeunes vers des dispositifs d’insertion durable, ainsi que le renforcement de la coordination institutionnelle au niveau régional.

Organisée par le Comité d’appui et de soutien au développement économique et social (CASADES), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, la rencontre réunit autorités administratives, élus territoriaux, forces de défense et de sécurité, services techniques de l’État et organisations de la société civile.
Elle vise à aligner le plan d’action régional sur la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière, en privilégiant une approche préventive fondée sur la création d’alternatives locales crédibles, notamment en matière d’emploi des jeunes et des femmes.
Le président du conseil d’administration de CASADES, Lansana Badio, a rappelé que la région de Ziguinchor figure parmi les zones de départ de la migration irrégulière. La réponse à ce problème doit dépasser l’approche sécuritaire pour s’orienter vers des solutions économiques et sociales adaptées aux réalités locales, a-t-il préconisé.
La chargée de programme migration de la Fondation Konrad Adenauer, Rokhaya Ndiaye, a pour sa part souligné l’importance d’un plan d’action concerté, opérationnel et partagé par l’ensemble des acteurs, afin d’assurer une mise en œuvre efficace et durable.
Ouvrant les travaux, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Alsény Bangoura, a invité les participants à formuler des propositions “réalistes et consensuelles”, en vue de renforcer la prévention et de promouvoir des alternatives durables à la migration irrégulière dans la région.
Les travaux devraient aboutir à la validation d’un plan d’action régional assorti d’un chronogramme et d’un dispositif de suivi-évaluation, conformément aux orientations du ministère de l’Intérieur.


MNF/BK

