Niaguis, 2 sept (APS) – Le mouvement “Pan Africain des femmes rurales – nous sommes la solution” a lancé, lundi, à Niaguis (Ziguinchor, sud), la troisième édition du camp international de formation sur les bonnes pratiques agroécologiques paysannes, axée cette année sur le thème “Techniques de production et d’utilisation des bio protecteurs en agroécologie”.

D’une durée de cinq jours, ce camp de formation sur l’agroécologie paysanne regroupe une cinquantaine de leaders et d’agents techniques des associations des femmes rurales membres du mouvement.

Il a été officiellement lancé par l’adjoint au sous-préfet de Niaguis, Idy Gomel Ba, au centre Karonghère Wati Nianing de la commune éponyme.

“L’objectif de cette formation, c’est de permettre aux producteurs de pouvoir produire des aliments sains et nutritifs”, a expliqué la présidente du mouvement “Pan africain des femmes rurales – nous sommes la solution”, Mariama Sonko.

Elle explique qu’il a été constaté aujourd’hui qu”’avec les produits issus de l’agriculture conventionnelle ou chimique, il n’y a presque pas de nutriments”. “Et par rapport à cette production, il y a beaucoup de destruction de l’environnement, à savoir la terre et les semences héritées de nos ancêtres”, a aussi fait remarquer Mme Sonko.

“Aujourd’hui, notre mouvement est dans la promotion de la pratique agroécologique qui valorise les semences paysannes. Et par rapport à ces semences paysannes, nous utilisons les engrais organiques et les bio-protecteurs. Ces semences organiques nous permettent de renforcer la fertilité des terres et les rendements des productions”, a-t-elle indiqué .

Elle estime que les bio-producteurs permettent, ”non seulement d’avoir une bonne production, mais aussi une production de qualité où nous avons tous les nutriments nécessaires pour une bonne alimentation”.

“Nous partageons donc aujourd’hui nos expériences par rapport à la production des bio-protecteurs et à leur utilisation”, a encore expliqué la présidente du mouvement “Pan Africain des femmes rurales – nous sommes la solution”.

Elle a rappelé que son mouvement est implanté dans huit pays d’Afrique : Ghana, Burkina Faso, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire et Sénégal.

“Dans ces huit pays, nous essayons de promouvoir l’agroécologie paysanne à travers les femmes rurales”, a souligné Mme Sonko, indiquant que des fermes agroécologiques paysannes y sont initiées.

A cet égard, elle a  invité les États à les accompagner dans leur volonté de promouvoir la pratique agroécologique. “Pour que nous soyons souverains, il faudrait qu’on arrive à avoir notre souveraineté semencière. L’agriculture est basée sur la semence”, a-t-elle estimé.

“Ce camp de formation va permettre de renforcer les capacités des leaders et des agents techniques du mouvement +Pan Africain des femmes rurales – nous sommes la solution+, sur le danger de l’usage des produits chimiques en agriculture et sur l’apport des bio protecteurs dans la qualité des produits agricoles”, a pour sa part expliqué l’adjoint au sous-préfet de Niaguis, Idy Gomel Ba.

Il va également permettre de renforcer la capacité des bénéficiaires sur les techniques de production des bio producteurs à base de produits locaux et sur les techniques d’utilisation des bio producteurs, a ajouté M. Ba.

MNF/SKS/ASG

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