Ziguinchor, 24 fév (APS) – Le collectif des agents du projet ‘’Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent’’ (ISMEA) menace d’arrêter « temporairement », dès ce mercredi, « toutes les activités de soins » à Ziguinchor (Sud), pour protester contre les retards de salaires et leurs ‘’difficiles conditions de travail’’. « Face à un manquement grave du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) à ses obligations légales vis-à-vis du travailleur, et conformément aux droits qui nous sont garantis par la loi, nous entamerons notre 2ème plan d’action de revendications par un arrêt temporaire de travail à partir du mercredi 26 février 2025 », a expliqué Dr Ousmane Diba, le porte-parole du collectif. Le médecin généraliste s’exprimait lundi lors d’un point de presse à l’hôpital « la Paix » de Ziguinchor. « Malgré les avancées énormes réalisés par la détermination des agents et après de nombreux sacrifices, nous constatons avec regret le manque d’égard du MSAS vis-à-vis de ses agents contractuels, qui sont régulièrement confrontés à des retards de salaire », a-t-il déploré. Il estime que « pour des responsables, des pères et mères de famille qui doivent subvenir aux besoins de leurs proches, il est inconcevable de supporter davantage cette situation dégradante qui, d’ailleurs, n’a que trop duré ». Il indique que cet arrêt de travail va être maintenu jusqu’au paiement effectif de tous les agents contractuels. Selon lui, « jusqu’à ce lundi 24 février 2025, les agents du projet ISMEA n’ont pas reçu leurs salaires du mois de janvier, pour des contrats signés depuis novembre 2024 et entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2025 ». Il juge cette situation ‘’inacceptable’’ pour des agents de santé travaillant ‘’dans des conditions difficiles, souvent dans les zones les plus reculées du pays ». Le Projet ISMEA avait permis au MSAS de recruter initialement 889 agents de santé qualifiés pour combler le gap en ressources humaines dans les zones du pays où les indicateurs de santé étaient les plus alarmants (Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor). Il s’agit de médecins généralistes (35), d’un pédiatre, techniciens supérieurs en biologie médicale (29), sages-femmes d’État (400), infirmiers d’État (399), pharmaciens (18), techniciens en maintenance hospitalière (3) et des nutritionnistes (4). Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le projet ISMEA a été lancé en 2019 pour une durée de cinq ans. MNF/ASG/ASB
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)
VIDEO / Problèmes de réseau et de connexion dans certains villages : le Directeur général de SENUM S.A …