SENEGAL-EDUCATION-PORTRAIT
Kaffrine, 28 mai (APS) – La soixantaine révolue, Waly Thiobane, homme d’esprit à la taille imposante, incarne le combat pour la défense et la promotion d’une école publique de qualité dans la région de Kaffrine (centre), où il est connu pour faire partie des personnalités les plus distinguées dans le milieu éducatif.
Président de l’association régionale des parents d’élèves, l’homme est présenté partout dans cette circonscription comme le chantre de la promotion et de la défense de l’école.
Selon les témoignages de ses proches, Waly Thiobane reste un ‘’monument de l’école à Kaffrine’’.
Surnommé Vieux Thiobane, le sexagénaire a toujours le sourire facile malgré une santé fragile.
A son domicile sis au quartier Mbama, ce qui le fascine tout surtout le visiteur, c’est d’abord son ouverture. Vêtu d’un tissu ‘’wax’’ et confortablement assis dans son lit, Waly Thiobane reste une personnalité très respectée dans toute la région de Kaffrine pour son engagement au service de l’éducation.
Après plusieurs années de lutte pour une école de qualité et performante pour les apprenants, c’est le temps des récompenses avec plusieurs distinctions, dont des insignes d’honneur, des médailles et des tableaux de remerciements.
Engagement constat pour une éducation publique de qualité
A la tête de l’union régionale de l’association des parents d’élèves de Kaffrine, depuis une décennie, M. Thiobane a fait de l’éducation des enfants son principal combat depuis.
‘’Notre rôle, c’est de nous ériger en bouclier contre les perturbateurs et les maux de l’école. C’est l’école de la société. Tout le monde doit y jouer sa partition’’, martèle-t-il.
Selon lui, l’éducation reste la clé du succès et de la réussite. ‘’Ici, à Kaffrine, les gens étaient d’abord hostiles à la construction de nouvelles écoles. Il y avait les grands marabouts et d’autres pesanteurs qui freinaient la mise en place de l’éducation publique formelle’’, a-t- il rappelé. Une situation qui l’a motivé à s’ériger en ‘’défenseur de l’école’’.
‘’J’ai intégré l’Union régionale des associations des parents d’élèves de Kaffrine, affiliée à la Fédération nationale des associations de parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes), pour participer à la promotion de l’éducation à Kaffrine’’, rappelle-t-il.
Un combat noble qui lui a valu aujourd’hui une grande reconnaissance par tous les acteurs de l’éducation à Kaffrine, avec un Collège d’enseignement moyen (CEM) baptisé à son en 2020.
La promotion de l’éducation est un sacerdoce pour cet homme qui fut aussi le premier président du conseil départemental de la jeunesse de Kaffrine.
Sa conviction a toujours été que ‘’l’éducation est un passage obligé pour tout individu’’.
”Un homme de principe et de conviction”
Il passe pour un homme intelligent et généreux. C’est lui qui s’est battu pour décrocher le premier lycée de Kaffrine–Babacar Cobra Ndao– et la création d’un nouveau CEM qui porte son nom, témoigne la coordonnatrice régionale de l’antenne de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), Aïssatou Sanou Gaye.
Elle estime que le doyen Thiobane est un ‘’homme de principe et de conviction’’. Lors des événements phares du système éducatif, om s’illustre toujours par son discours responsable, adéquat, cohérent, logique et d’une pertinence inégalable pour porter la voix des parents d’élèves en particulier des populations de manière générale.
‘’Il a toujours su poser avec élégance les problèmes qui gangrènent l’éducation des enfants dans notre zone, à savoir les mariages d’enfants, l’offre éducative souvent inadaptée aux réalités du milieu, le déficit d’enseignants, les effectifs pléthoriques dans les classes, le déficit de tables bancs’’, confie Aïssatou Sanou Gaye.
Ancien agent de I’Office national de coopération et d’assistance au développement (ONCAD), alors que Kaffrine faisait encore partie de la région de Kaolack et occupait le dernier rang du tableau national en matière d’éducation, il s’est porté volontaire pour combattre cette situation à l’occasion des comités régionaux de développement (CRD).
Il raconte que du temps où Moustapha Sourang dirigeait le ministère l’Education nationale, il a eu un jour à ‘’arracher le micro’’, au cours d’un comité régional de développement (CRD) à Kaolack, pour dire haut et fort que Kaffrine devait être dotée d’un collège d’enseignement moyen (CEM) et d’un lycée. Une doléance satisfaite quelques temps après.
CTS/ADE/ADL/ASB/ASG