SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES
Dakar, 15 juil (APS) – Des spécialistes de diverses branches de la médecine ont souligné, mardi, à Dakar, la nécessité de mieux valoriser les médicaments à base de plantes au Sénégal, pour aider au traitement de certaines maladies et contribuer à l’atteinte de la souveraineté sanitaire.
“Nous devons valoriser ces médicaments qui seront conçus à partir des plantes, pour qu’ils aient la même valeur que les médicaments conventionnels que nous importons tous les jours”, a déclaré le docteur Aynina Cissé, vice-présidente de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) dont elle préside la section sciences de la santé.
Il s’exprimait à l’occasion d’une rencontre de l’ANSTS sur les essais cliniques des médicaments à base de plante, organisée en partenariat avec l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique.
L’objectif principal de cette rencontre est d’étudier les possibilités de mise en pratique de la médecine par les plantes en milieu médical.
“Quand on parle de médicaments à base de plantes, on pense juste à la récolte. Mais le problème de la récolte, c’est que c’est une ressource qui disparaît à la longue. Alors, il faudrait justement penser aux moyens de pérenniser cette ressource notamment par la culture”, a préconisé le docteur Cissé.
Pour une production sûre et efficace de ces médicaments, il indique des démarches sont menées au sein de de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, pour obtenir un cadre “beaucoup plus conventionnel et maitrisé” qui permettrait de produire des médicaments de qualité dont la posologie est maîtrisée.
Pour le professeur Serigne Omar Sarr, de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique, la souveraineté sanitaire, une perspective inscrite dans l’agenda de transformation nationale, ne peut se faire sans la souveraineté pharmaceutique.
Le Sénégal ambitionne d’assurer “au moins 50% de ses besoins en médicaments. Et cela passera par la production locale qui s’appuiera beaucoup sur la valorisation des ressources de la pharmacopée”, a souligné le pharmacien analyste et expert en chimie analytique et bromatologie.
Dans cette optique, a-t-il ajouté, l’État sénégalais “veut permettre la commercialisation d’au moins 10 médicaments issus des plantes médicinales locales au Sénégal”.
Il assure que l’encadrement règlementaire requis vise à accélérer le processus de valorisation des médicaments locaux et à accompagner les acteurs.
KM/BK/ADL/ASG