Dakar, 14 fév (APS) – La neuropédiatre et neuro physiologue Ajaratou Dieynaba Sow a donné jeudi des assurances concernant la prise en charge de l’épilepsie, affirmant que 80% des variantes de cette maladie sont guérissables à terme suite à un bon traitement de deux ans et un respect des prescriptions médicales. « Dans ces cas de figure, en dehors de certaines spécificités, il y a 80 % des formes d’épilepsie de l’enfant qui sont guérissables à terme », a déclaré la neurologue, lors d’une journée porte ouverte organisée par le service neurologique de l’hôpital de Fann de Dakar, dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie. « Après deux ans de traitement bien mené, avec des explorations électro-encéphalographiques normaux, on peut déclarer une guérison et un suivi sur plusieurs années avant de libérer l’enfant pour éviter une décision. C’est ce qu’on appelle la guérison », a-t-elle expliqué. D’après cette spécialiste, l’épilepsie est une maladie de l’enfant, mais elle peut survenir à tout âge et concerne toutes les races et partout dans le monde. « On prévoit qu’il y aura 50 millions d’épileptiques d’ici à 2030 dont 40 millions [seront enregistrés en Afrique] », ce qui, dit-elle, fait de cette maladie un »problème de santé publique en Afrique ». « L’intérêt de cette campagne, c’est de permettre au continent de pouvoir prendre en charge ses patients. L’autre problème majeur justement de l’épilepsie, c’est qu’au-delà de ce problème de santé publique, en Afrique, 80% des épileptiques ne sont pas diagnostiqués et 80% n’ont pas accès au traitement », a alerté la neurophysiologue. Adjaratou Dieynaba Sow regrette le manque de neurologues en Afrique, ce qui rend difficile la prise en charge correcte de cette pathologie dont les causes « sont multiples ». « Tout ce qui peut altérer la maturation du cerveau de l’enfant est potentiellement source d’épilepsie. Une simple anémie, une simple déshydratation peut être une cause d’épilepsie », explique la spécialiste, citant également des problèmes de santé de la reproduction « avec ce qu’on appelle la souffrance fatale aiguë qui représentant 60% des enfants qui sont rencontrés ». La neurophysiologue fait par ailleurs état d’un lien entre les crises épileptiques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). « Étant une maladie du cerveau, s’il y a une lésion cérébrale qui altère le fonctionnement des neurones cérébraux, il y a une ischémie, c’est-à-dire qu’il y a une mort de cellule du cerveau, une mort de neurone qui entraîne une cicatrice. Et derrière, c’est cette cicatrice qui est pourvoyeuse de crise d’épilepsie », a expliqué Mme Sow. « La prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) permet également la prévention de ces crises d’épilepsie qui sont secondaires à tous ces événements vasculaires cérébraux qui pourraient survenir. Elle n’est pas mortelle », a-t-elle précisé à ce sujet. Pour prévenir les crises épileptiques, la neurologue recommande un suivi, une surveillance des femmes en âge de procréer pour une gestion optimale de l’accouchement et de toute cette périnatalité. « Il faudra éviter aussi les traumatismes cranio-encéphaliques en limitant les accidents de la voie publique, en prenant des précautions de ce genre », a-t-elle recommandé. NSS/ADL/BK
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