SENEGAL-ECONOMIE
Cap Skiring, 22 mars (APS) – Un atelier d’idéotypage de territoire agroécologique pour la région de la Basse Casamance a été ouvert samedi, au Cap Skirring, à l’initiative du Centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad), en collaboration avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Cette activité organisée également en partenariat avec le Bureau d’analyses macro-économiques (BAME) , de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA ), l’Université de Berne et le Centre CREATES , est prévue sur cinq jours.
La rencontre a pour objectif de coconcevoir un idéotype de territoire agroécologique, résilient et innovant face aux menaces qui touchent la région de Basse Casamance (salinisation, déboisement, surpêche, exode rural, perte de valeurs, etc.), ont expliqué les organisateurs.
“Il alimente la planification stratégique des acteurs régionaux en contribuant à une réflexion collective sur les conditions de maintien et de valorisation du patrimoine agroécologique et culturel de la Basse Casamance en tant que socles pour un développement régional équilibré et durable”, selon les initiateurs.
Le Professeur Tidiane Sané, enseignant chercheur à l’université Assane Seck de Ziguinchor a fait noter que cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de recherche action intitulée ”potentiel de résilience et d’autodétermination des territoires agroécologiques menacées”.
“La Casamance a un potentiel. C’est un territoire résilient et qui a des éléments d’autodétermination. Mais , c’est un territoire menacé dans le sens de l’environnement, des institutions traditionnelles mais aussi de ses écosystèmes”, a t-il fait observer.
Le professeur Tidiane Sané a rappelé que durant ces cinq jours, la réflexion sera axée sur cinq thématiques à savoir la forêt, le produit halieutique, la valorisation des produits, la crise (conflit armée Casamancais) et les tensions sociales (le foncier).
“Nous voulons voir les leviers à activer pour que la Casamance puisse accéder au développement tant souhaité par le citoyen sénégalais”, a dit Professeur Sané.

“La Casamance est une région qui a un potentiel extraordinaire et qui a un ancrage fort de pratique agroécologiques. Cette activité va permettre de voir les problématiques qui gangrènent la base Casamance”, a réagi Cherif Siaka Assane Ben Mané, sociologue à l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA).
MNF/ADL/AKS