Une exposition monographique de l’Ivoirien Gopal Dagnogo rend hommage à la Médina
Une exposition monographique de l’Ivoirien Gopal Dagnogo rend hommage à la Médina

SENEGAL-COTEDIVOIRE-ARTS

Dakar, 2 mai (APS) – La galerie d’art ‘’OH Gallery’’, au centre-ville de Dakar, présente une exposition monographique du peintre ivoirien, Gopal Dagnogo, intitulée ‘’Gueule Tapée Daradja’’, dont les peintures en techniques mixtes rendent hommage à la ‘’banalité du quotidien’’ de la commune de Médina, à Dakar.

 A travers ses tableaux, l’artiste Ivoirien questionne également en profondeur le rapport de l’être humain avec le monde.

Les objets récurrents dans ses œuvres sont les bouteilles, les fauteuils victoriens, les assiettes de fruits et légumes, autant de symboles d’un ‘’monde saturé de contradictions et d’une mémoire fragmentée entre errances et espoirs contemporains’’.

Avec des motifs simples, le peintre propose une satire ‘’sociale féroce’’, dans laquelle il confronte les ”spectateurs aux paradoxes de la modernité”.

”Je suis venu en résidence pour préparer l’expédition monographique. J’ai profité de l’occasion justement pour essayer d’explorer de nouveaux chemins à exploiter, à essayer d’ouvrir de nouvelles portes”, déclare-t-il dans un entretien exclusif accordé à l’APS en prélude au vernissage de son exposition prévue, samedi, à 16 heures.

Gopal Dagnogo souligne que ce mois de résidence lui a permis de s’imprégner de l’espace de la ville de la Médina, cette cité historique fondée en 1914, des tensions entre l’administration coloniale française et les populations locale, et foyer important de la création artistique avec les expérimentations de l’école de Dakar, pour créer quelque chose ‘’de particulier et de complètement différent de sa démarche habituelle.

Il explique le principe de la résidence comme un moyen par lequel l’artiste procède pour, non seulement, ‘’chercher’’ mais aussi ‘’expérimenter’’, sans avoir d’objectif de résultat.

”Le principe de la résidence, c’est de pouvoir chercher, expérimenter, quitte à se tromper complètement. Il n’y a pas d’enjeu de réussite. Il n’y a pas d’objectif de résultat’’, explique-t-il.

Les œuvres offrent, selon l’artiste, une somme ‘’d’informations et d’inspirations’’ pouvant évaluer sa démarche vers tout autre chose.

Il soutient avoir travaillé sur des panneaux de bois reconstitués en lieu et place de peindre sur toile, comme il pouvait le faire dans son atelier.

‘’Il y a énormément de menuisiers dans la Médina, à la Gueule Tapée, où je me suis rendu compte que, plutôt que de continuer à peindre sur toile, chose que je peux faire dans mon atelier, autant utiliser des matériaux bruts qui sont là à profusion partout, que je ne peux pas avoir à Paris’’, témoigne-t-il.

De son point de vue, le choix de couleurs reflète le côté ‘’extrêmement riche, beau et vieillot’’ de ce quartier populaire de Dakar.

”Je me suis dit, si je veux rendre hommage, autant reprendre ces éléments d’architecture et leur redonner un peps avec la couleur. C’est comme cela que je me suis autorisé à partir sur des couleurs très pastel, très rose, quelque chose de très coloré”, précise-t-il

Né en 1973 à Abidjan d’un père ivoirien, universitaire en histoire, et d’une mère française, diplômée des Arts décoratifs de Paris, Gopal Dagnogo grandit dans un milieu familial artistique.

Plongé dans la peinture dès sa tendre enfance, l’artiste ivoirien a participé à plusieurs expositions à travers le monde, notamment en France, aux Etats-Unis, au Sénégal, etc.

L’exposition qui sera suivie de plusieurs activités, notamment une conversation avec l’artiste et des rencontres et projection est à visiter jusqu’au 12 juillet prochain.  

AMN/FKS/OID/SKS/ABB

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