SENEGAL-AFRIQUE-INNOVATIONS
Dakar, 29 oct (APS) – L’Afrique doit se doter d’un modèle éducatif et technologique propre, afin d’assurer la pérennité des projets de ses jeunes innovateurs, a suggéré Eva Sow Ebion, responsable des politiques à Meta, la maison mère de Facebook et Instagram.
”Il nous faut créer notre propre modèle éducatif et notre modèle technologique. Le Sénégal est un Hub éducatif. Il est important de créer de la valeur pour ces jeunes qui viennent se former ici à travers la création d’un modèle éducatif et technologique propre aux africains”, a-t-elle déclaré.
Mme Ebion prenait part mercredi à un panel consacré aux jeunes sur le thème “Catalyser le génie des jeunes innovateurs africains : surmonter les obstacles et imaginer des alternatives audacieuses”.
Cette rencontre s’est tenue dans le cadre de la 8e édition du Forum Galien Afrique, qui se tient du 28 au 31 octobre à Dakar, sur le thème “Souveraineté sanitaire : un impératif pour l’Afrique”.
La responsable des politiques à Meta estime qu’il urge d’adresser les défis de gouvernance, de souveraineté et de manque de financement à travers la conceptualisation d’un process pour l’accompagnement des innovateurs.
Selon Eva Sow Ebian, ”il est important de travailler avec les acteurs locaux” et de “créer les ponts entre les chercheurs et les innovateurs, afin d’avoir des données probantes sur les domaines dans lesquels travaillent et évoluent ces jeunes innovateurs”.
Les innovateurs existent, se font entendre sur les réseaux sociaux et ne sont “pas attentistes”, a indiqué Eva Sow Ebian, en recommandant la création de fonds pour tester la viabilité des modèles proposés.
Le professeur Ibrahima Seck, secrétaire général du Forum Galien Afrique, a rappelé que l’objectif de cette rencontre est de créer des espaces d’échanges entre innovateurs et investisseurs.
“Nous allons identifier les jeunes innovateurs pour les mettre en relation avec les investisseurs pour vous amener à capter des fonds”, a promis M. Seck.
“La question de la pauvreté intellectuelle doit être réglée en protégeant ces inventions”, a-t-il conclu.
L’anthropologue Oumou Niang a de son côté insisté sur l’impératif d’œuvrer à protéger les inventions africaines.
“La souveraineté, dans nos différents Etats, doit être définie, pour que le paradigme soit clair en définissant ce que nous voulons”, a recommandé l’anthropologue.
Les innovateurs Jamila Sady Boubacar du Niger et Noel Oguono du Bénin ont relevé que “les défis majeurs” auxquels ils se trouvent confrontés concernent le financement et la réticence des investisseurs à l’égard des projets qui leur sont soumis, relativement à leur viabilité et leur rentabilité.
Jamila Sady Boubacar du Niger et Noël Oguono, tous lauréats du prix Galien Afrique, ont mis au point respectivement une application mobile sur l’hygiène menstruelle et un projet développant d’intrants agricoles.
Des intervenants ont également invité les Etats à mettre en place des mesures d’accompagnement et de mener des recherches pour l’obtention de données devant permette l’homologation des innovations.
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