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Dakar, 17 sept (APS) – L’Union européenne a tout intérêt à coopérer et à soutenir le Vaccinopole de l’Institut Pasteur de Dakar, sis à Diamniadio, a déclaré, mercredi, la vice-présidente de la commission santé au Parlement européen, Tilly Metz.
”L’Union européenne a tout intérêt à coopérer, à soutenir de tels projets. On n’a qu’une planète, on a intérêt à bien la soigner […]”, a déclaré Mme Metz.
Le changement climatique se traduit aussi par la propagation des maladies et de vecteurs, ce qui qui peut “créer des virus, d’où notre responsabilité aussi en tant qu’Union européenne d’y contribuer”, a-t-elle laissé entendre.
Mme Metz s’exprimait en marge d’une visite d’une délégation de la commission santé publique du Parlement européen dans le cadre de la coopération entre l’Institut Pasteur de Dakar, l’Union européenne et ses partenaires.
”En fait, on fait la même chose. Il faut dire qu’ici, vous avez peut-être d’autres enjeux […] des maladies que nous n’avons pas en Europe, c’est l’exemple de la malaria […]. Je pense que, géopolitiquement, c’est aussi un enjeu, une importance pour l’Union européenne d’être présente en Afrique, et plus particulièrement […] au Sénégal”, a expliqué Mme Metz, cheffe de mission.
Au-delà des infrastructures, elle a également mis l’accent sur l’importance des ressources humaines, soulignant qu’il “faut les ressources matérielles, les infrastructures, mais il faut aussi la compétence et des personnes qualifiées, et permettre tout un écosystème qui fonctionne”.
Cela passe, selon Mme Metz, par la production de vaccins, de capsules, de seringues. ”Donc, il faut vraiment avoir une approche holistique […] et c’est une approche qu’on trouve ici au Sénégal”, a-t-elle salué.
Lamine Sène, directeur du Vaccinopole de l’Institut Pasteur s’est réjoui de recevoir un partenaire stratégique qui a permis de réaliser cet outil de pointe dans la production d’intrants sanitaires.

”Cette visite va nous permettre sans doute, comme ils ont dit, en retournant en Europe, de continuer de nous soutenir parce qu’au-delà des moyens financiers, c’est aussi l’accompagnement en termes de formation, de transfert de technologies […] qui va nous permettre de commencer à produire ces vaccins”, a-t-il indiqué.
Dans ce sens, M. Sène a affirmé que ”le vaccinopole produit déjà le vaccin contre la fièvre jaune. Mais sauf qu’aujourd’hui, on est sur des capacités de 5 millions de doses. Donc c’est juste suffisant pour le moment pour le Sénégal et peut-être l’Afrique de l’Ouest”.
L’objectif, “c’est de pouvoir couvrir les besoins de l’Afrique estimés aujourd’hui à 48 millions de doses d’après les dernières statistiques”, a fait savoir Lamine Sène.
L’Institut Pasteur de Dakar projette, dans ce sens, une capacité de production annuelle de 50 millions de doses pour mettre l’Afrique à l’abri de cette maladie extrêmement dangereuse.

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