Une autorité administrative appelle à repenser les modèles agricoles face aux effets du changement climatique
Une autorité administrative appelle à repenser les modèles agricoles face aux effets du changement climatique

SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT

Kaolack, 19 mai (APS) – L’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé de développement, Mamadou Habib Kamara, estime qu’il est devenu impératif de “repenser les modèles agricoles et de développement”, insistant notamment sur la nécessité d’opérer une “transition systémique” fondée sur des valeurs d’équité, de durabilité, de résilience et de justice sociale.

“Notre région, et au-delà l’ensemble de la bande sahélienne, est confrontée à des défis multiformes qui ont pour noms : changements climatiques intenses, dégradation des terres, baisse de la fertilité des sols, insécurité alimentaire chronique et vulnérabilité accrue des populations rurales”, a d’abord relevé l’autorité administrative.

Ces défis appellent à un changement de paradigme, relativement aux modèles et aux pratiques agricoles, a fait valoir M. Kamara, en procédant au lancement des travaux de la rencontre régionale du Programme agroécologique Sahel (PAES), lundi, à Kaolack.

Cette activité se déroule à Kaolack du 19 au 24 mai à l’initiative de CARITAS et avec le soutien de Secours catholique de France et de l’Agence française de développement (AFD). 

“Il est temps d’opérer une transition systémique fondée sur des valeurs d’équité, de durabilité, de résilience et de justice sociale”, a poursuivi l’adjoint au gouverneur de Kaolack.

Il s’est réjoui du fait que “ce programme ambitieux mis en œuvre par le PAES depuis 2018, s’inscrit dans cette dynamique de renforcer les capacités d’action des communautés rurales sahéliennes à travers la formation, l’expérimentation, la mise en réseau et le plaidoyer”.

Ce projet consistant à soutenir les populations vulnérables et renforcer le pouvoir d’agir des acteurs afin qu’ils contribuent à une transition écologique juste dans les territoires, “est en adéquation avec les orientations stratégiques de l’Agenda national de transformation, Sénégal 2050”, a-t-il rappelé.

Ce dernier, nouvelle référence des politiques publiques, “accorde une place centrale à la transformation systémique de notre économie, à la sécurité alimentaire durable, à la gestion rationnelle de nos ressources naturelles et à la gouvernance territoriale participative”.

 Il a ainsi présenté l’agroécologie, telle que prônée par le PAES, comme un “vecteur de concrétisation” de cette vision à long terme, à travers notamment son ambition de “bâtir un modèle de développement ancré dans les réalités sociales, écologiques et économiques des terroirs”.

“Nous devons, ensemble, intégrer l’agroécologie dans les schémas d’aménagement et de développement territoriaux, soutenir la formation et l’insertion des jeunes dans les métiers agroécologiques, renforcer la coopération Sud-Sud et les plateformes de savoirs paysans et appuyer les démarches de reconnaissance foncière et de droits collectifs, pour garantir l’inclusion sociale”, a-t-il plaidé.

Il estime que “chaque hectare restauré, chaque paysan formé, chaque savoir partagé […] représente un pas vers un avenir plus équitable et plus durable”.

“Que cette rencontre contribue à renforcer notre foi commune en un avenir rural résilient, équitable et écologique”, a-t-il lancé aux participants.

ADE/SMD/HK

Stay Updated!

Subscribe to get the latest blog posts, news, and updates delivered straight to your inbox.

By pressing the Sign up button, you confirm that you have read and are agreeing to our Privacy Policy and Terms of Use