Un spécialiste des migrations plaide pour la création d’un grand ministère des Sénégalais de l’extérieur
Un spécialiste des migrations plaide pour la création d’un grand ministère des Sénégalais de l’extérieur

SENEGAL-MIGRATION-POLITIQUE

Dakar, 16 déc (APS) – Le chercheur Hamidou Dia, spécialiste des migrations et des questions éducatives, préconise la création d’un “grand ministère des Sénégalais de l’extérieur” regroupant toutes les structures intervenant dans le secteur, à l’image de l’actuel ministère des Infrastructures.

Il a plaidé “pour un retour à un grand ministère qui fédère toutes les structures éparpillées entre différents départements [sur les migrations] sous le modèle du ministère des Infrastructures dans la nouvelle architecture gouvernementale”.

S’exprimant dans un entretien avec l’APS, en prélude à la célébration de la première édition de la Journée nationale de la diaspora, le chercheur a rappelé que le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait proposé la création d’une Haute autorité de la diaspora qui n’est pas encore officiellement configurée.

“Il appartient à toutes et à tous de se saisir de cette base de réflexion en tirant les leçons des initiatives passées, des instances comme le Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur ou encore le Haut conseil des Sénégalais de l’extérieur”, a relevé Hamidou Dia, chercheur titulaire à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

M. Dia est également membre de l’unité mixte de recherche du Centre population et développement (CEPED) de l’Université Paris Cité.

Il estime qu’à travers la Journée nationale dédiée aux ressortissants sénégalais établis à l’étranger, “le Sénégal pourra davantage faire connaissance avec sa diaspora et ses différentes facettes, et vice-versa”, soulignant que le pays “change, évolue, se transforme de manière rapide et profonde”.

Le spécialiste en migrations juge ”opportune” la décision d’instituer une journée dédiée à la diaspora, en ce qu’elle “renforce la reconnaissance des Sénégalais de l’extérieur ou de la diaspora”.

Ce journaliste diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a rappelé que “depuis le début des années 1980, les pouvoirs publics du pays intègrent la question des migrants dans leurs projets nationaux”.

Selon Hamidou Dia, également sociologue, la Journée nationale de la diaspora se présente donc comme “une étape supplémentaire dans ce processus continu de mise en valeur des émigrés”, en allant “au-delà des transferts d’argent dont le volume annuel tournerait autour de 10 % du PIB national”.

HK/BK