Un rapport pointe “les points faibles” du réseau d’assainissement de Thiès
Un rapport pointe “les points faibles” du réseau d’assainissement de Thiès

SENEGAL-ASSAINISSEMENT-DIAGNOSTIC

Thiès, 3 juil (APS) – L’incivisme et le manque d’entretien comptent parmi les “points faibles” du réseau d’assainissement de la ville de Thiès, mis en évidence dans une étude réalisée par l’ONG Eau Vive.

Cette étude met en évidence les faiblesses du réseau d’assainissement de la ville de Thiès, liées à la configuration de l’infrastructure, mais aussi à des facteurs naturels et humains, dont notamment l’incivisme et le manque d’entretien.

L’essentiel du réseau d’évacuation des eaux pluviales de la ville de Thiès se trouve principalement dans des zones inondées, note l’étude présentée mardi lors d’une réunion du comité régional de développement.

Cette étude de l’ONG Eau Vive Sénégal cherche à identifier les causes d’inondations dans la ville de Thiès.

“Le réseau d’assainissement pluvial, bien que relativement important, comporte quelques points faibles”, a indiqué l’expert hydrologue Babacar Dieng, membre du conseil d’administration de l’ONG Eau Vive Sénégal.

Le réseau est obstrué par des débris végétaux et des ordures. Le “manque d’entretien” et l'”incivisme” constitue aussi des problèmes pour la bonne tenue dudit réseau, déplore l’expert.

L’étude relève par ailleurs l’absence de réseau d’assainissement dans des quartiers comme Nguinth et Keur Mame El Hadji.

“Ce qui existe là-bas, ce sont des voies naturelles de circulation des eaux de pluies n’ont pas été renforcées pour améliorer leur écoulement”, a-t-il ajouté.

Il y a également que “les voies naturelles vers les exutoires ont été obstruées par les habitations”, a poursuivi l’expert.

Selon le rapport, le réseau ne suit pas les voies naturelles de circulation des eaux de ruissellement.

Certains canaux du réseau d’assainissement pluvial comportent “beaucoup de singularités”, avec une pente naturelle du terrain “très faible”, voire en contre-pente, dans certains endroits où passent des canaux.

L’expert a aussi mis l’accent sur le fait que le réseau d’évacuation des eaux pluviales de la partie en aval est encore à terre, ce qui réduit considérablement sa capacité.

Les points de jonction entre les différents canaux sont, semble-t-il, des endroits où “l’écoulement des eaux pluviales a du mal à bien se faire”.

Le défaut d’entretien du réseau d’assainissement pluvial vient exacerber la situation, a-t-il laissé entendre.

‘’L’ensemble de ces contraintes font que les zones inondées de cette partie de la ville ont tendance à augmenter avec le temps”, a indiqué Babacar Dieng.

“À travers cette étude, on a compris réellement les déclencheurs des inondations dans la ville de Thiès”, a commenté le gouverneur de la région, Saer Ndao.

Selon lui, l’étude a “mis en évidence les facteurs naturels des inondations, qui sont acceptables, mais a aussi mis l’accent sur l’action de l’homme sur la nature, pour créer les situations que nous vivons (lors des) inondations”.

BT/ADI/BK

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