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Dakar, 16 déc (APS) – Un projet dénommé “Voix et leadership des femmes renouvelé au Sénégal” (VLFR-Sen) a été lancé, mardi, à Dakar, avec l’ambition de contribuer à l’autonomisation des femmes et de leur permettre d’accéder davantage aux instances de décisions.

 ” Cette initiative vise à outiller les femmes pour leur permettre d’accéder aux instances de décision, d’occuper des postes phares de développement, en contribuant à leur autonomisation”, a dit Pape Momar Touré, coordonnateur de VLFR-Sen.

Le projet “Voix et leadership des femmes renouvelé au Sénégal” a été lancé à l’occasion d’une table ronde sous l’égide de l’ONG Oxfam, en collaboration avec l’ambassade du Canada.

“Il s’agit d’un projet organisé au niveau de 4 clusters dans le cadre d’une co-création”, lesquels clusters concernent l’accès aux ressources, aux services, la politique et l’inclusion”, a détaillé M. Touré.

D’une durée de 5 ans, il est financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre de concert avec des mouvements féministes au Sénégal.

“Le projet compte enrôler tout le pays mais cible d’abord des régions phares telles que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaffrine et Diourbel. Il va ensuite toucher tout le pays, ciblant les femmes rurales et les femmes marginalisées, les femmes qui travaillent dans l’industrie du sexe et les femmes qui travaillent dans le cadre du développement local”, a expliqué M. Touré.

Les promoteurs du projet cherchent à toucher le maximum de femmes à travers notamment des initiatives de nature à renforcer leur pouvoir économique.

“Le principal défi, c’est le manque d’autonomisation des femmes. Le projet travaille à autonomiser les organisations de femmes à travers les organisations locales. Ces ressources financières et techniques vont permettre d’aller à un autre cap, de trouver d’autres financements pour assurer la durabilité des interventions et faire avancer leurs droits et le mouvement féministe au Sénégal”, a ajouté le coordonnateur de “Voix et leadership des femmes renouvelé au Sénégal”.

La cérémonie de lancement du projet consacre le partage de financement aux différentes organisations dans l’optique d’arriver à “des actions de co-création”.

Il s’agit de permettre aux organisations bénéficiaires de dérouler des “activités concrètes de plaidoyer et de travailler à [faire] avancer l’agenda féministe au Sénégal”.

Un budget de près de 3 milliards de francs CFA, soit 7 millions de dollars canadiens est prévu pour la mise en œuvre de ce projet, un financement dont plus de la moitié va revenir aux partenaires, selon Caroline Albert, cheffe de coopération et directrice de programme à Affaires mondiales Canada.

“C’est dans l’objectif de faire de ces organisations des leaders que cette démarche a été menée, afin que ces initiatives soient durables, pour qu’à la fin du projet, les organisations puissent prendre le relais en retrouvant un financement auprès d’autres partenaires”, a-t-elle expliqué.

NSS/SKS/BK/HK