SENEGAL-SANTE
Dakar, 3 juin (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a appelé, mardi, à une amélioration de la qualité de l’interaction entre la personne handicapée et son environnement, à travers des projets et programmes de développement inclusifs en faveur des personnes handicapées.
‘’Pour une gestion optimale du handicap, il convient d’améliorer la qualité de l’interaction entre la personne handicapée et son environnement, à travers la mise en œuvre de projets et programmes de développement inclusifs’’, a recommandé Serigne Mbaye.
Il prenait part à un dialogue politique sur l’équité en santé pour les personnes handicapées, une rencontre ouverte ce mardi à Dakar.
Il précise que ce dialogue vise, entre autres objectifs, la présentation des principaux résultats et recommandations du rapport de l’OMS et de son guide d’action sur l’équité en santé pour les personnes handicapées.
Citant les résultats du recensement général de la population de 2023, il indique qu’au Sénégal les personnes handicapées sont au nombre de 1 million 210 mille 726, soit une prévalence du handicap de 7,3%.
‘’Malgré ces chiffres, le handicap est loin d’être une fatalité. Ce phénomène résulte souvent d’un problème de santé et de divers facteurs personnels et environnementaux’’, a-t-il rappelé.
Il a déclaré que ‘’cet objectif d’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées est en parfaite adéquation avec le nouveau référentiel des politiques publiques’’.
‘’Ces différentes orientations stratégiques doivent s’inscrire, au plan méthodologique, dans une approche holistique et inclusive, eu égard à la transversalité du handicap’’, a recommandé Serigne Mbaye.
Il constate que malgré les efforts considérables de l’Etat et des partenaires, quelques défis subsistent encore.
‘’Il s’agit de l’adoption de l’intégralité des textes d’application de la loi d’orientation sociale relative au handicap, l’extension de la carte d’égalité des chances pour une protection sociale optimale des personnes handicapées, la communalisation intégrale de la gestion du handicap pour un accès optimal des personnes handicapées aux ressources endogènes’’, a-t-indiqué.
Au nombre de ces défis figurent également ‘’le renforcement du système de gouvernance et la capitalisation des politiques publiques et des nombreuses initiatives dans le domaine du handicap’’.
Moussa Thiaré, le président de la Fédération sénégalaise des associations des personnes vivant avec un handicap (Fsaph), l’égalité formelle est mise à profit pour ‘’aller vers ce qu’on appelle l’équilibre’’.
‘’C’est une étape importante vers l’égalité illimitée pour laquelle nous nous engageons aussi bien auprès des partenaires dans toutes les diversités, l’État et les personnes handicapées’’, a-t-il souligné
Il pense que ‘’les personnes handicapées ont le droit de jouir du meilleur état de santé possible comme le prévoit le droit international’’. Selon lui, ‘’les personnes handicapées sont toujours victimes d’inégalités en matière de santé, en raison de conditions évitables, injustes et inéquitables’’.
Sur cette base, M.Thiaré estime que ce rapport constitue ‘’un instrument majeur dont nous devons nous servir comme guide pour aller vers une santé inclusive’’.
NSS/ASG/ADL