SENEGAL-SANTE-DISPOSITIF
Dakar, 8 déc (APS)– Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a partagé lundi à Dakar les résultats d’un modèle d’enquête dont la validation devrait lui garantir “une bonne réactivité” face aux chocs sanitaires.
L’enquête dite Fastr 1, un modèle d’enquête avec le téléphone visant à assurer la réactivité des structures sanitaires en cas de choc sanitaire.
La première phase a permis d’enrôler 420 structures sanitaires, selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
“Nous partageons des résultats d’enquêtes faites à partir d’un outil ou d’un système de collecte particulier installé avec l’appui de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la Santé”, un modèle connu sous l’appellation “évaluation rapide de la réactivité des services de première ligne”, a indiqué, docteur Samba Cor Sarr.
“Elle [cette enquête], à partir d’une plateforme que nous avons, consiste à avoir un répondant au niveau de chaque structure, lequel sera chargé de collecter des données tracker” grâce au téléphone, a expliqué M. Sarr, en présidant l’atelier de partage des résultats de ladite enquête.
Il a expliqué que ces “données tracker” s’identifient en termes de réactivité d’une structure de santé de première ligne quand il y a un choc sanitaire ou quand survient une épidémie.
“Grâce à cet outil, le ministère a obtenu une base de données assez pertinentes qui devrait pouvoir nous permettre de considérer les données obtenues comme étant à un niveau de robustesse devant considérer que le modèle est dans une bonne phase de validation”, a indiqué M. Sarr.
“Une fois qu’on aura validé ce modèle, le ministère sera suffisamment outillé pour avoir une bonne réactivité face au choc sanitaire. On ne parle pas uniquement des épidémies”, a-t-il ajouté, en citant “d’autres facteurs qui peuvent déstabiliser le système en créant un engorgement au niveau des usagers”.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé, les résultats enregistrés ont permis d’arriver à la conclusion que non seulement “l’enquête téléphonique peut être moins coûteuse car, les gens ne se déplacent”, mais il se trouve aussi qu’elle est “très fiable”.
Dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, le ministère de tutelle veut tester ce modèle sur différentes structures sanitaires, pour déterminer leur capacité de réaction en cas d’épidémie, selon Samba Cor Sarr.
Il note que d’ores et déjà, la relation avec les huit pôles sanitaires à construire est établie, soulignant que cette enquête permet de considérer que les huit pôles en question ont été bien configurés à travers la plateforme du ministère de la Santé.
Le ministère de tutelle envisage par ailleurs, de mener les enquêtes sans épidémie, même sans choc sanitaire, quatre fois par an, pour mesurer la capacité de réactivité et “corriger certaines faiblesses au besoin”, avant une éventuelle épidémie.
NSS/BK/SBS

