SENEGAL-SANTE
Dakar, 23 oct (APS) – Le professeur Sidy Ka, coordonnateur de l’enseignement de la cancérologie à l’université Cheikh-Anta-Diop, a plaidé, mercredi, à Dakar, pour la création d’un programme national destiné à la prise en charge des personnes vivant avec un cancer, afin d’atténuer la cherté des soins.
‘’L’idée du programme national chargé de la prise en charge des cancers est importante’’, a dit M. Ka lors d’une campagne de sensibilisation et de dépistage consacrée aux cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate, au palais de la République.
Le traitement du cancer nécessite ‘’des mesures correctives’’, parmi lesquelles figure ‘’la mise en place d’un programme national, qui permettrait de faire des dépistages de masse’’, a ajouté le professeur de médecine.
Sidy Ka, également chef du service de cancérologie de l’hôpital Dalal Jamm, dans la région de Dakar, a insisté sur la cherté de la prise en charge du cancer. ‘’Il faut environ 500 000 francs CFA pour confirmer le diagnostic d’un cancer. Les coûts directs incluent la consultation, la biopsie, la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, etc. En plus des frais de support et la surveillance’’, a-t-il souligné.
M. Ka explique que les coûts indirects des soins fournis aux personnes vivant avec le cancer sont ceux liés à ses déplacements, à son absence de son lieu de travail, etc.
Sokhna Diagne, médecin et vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA), s’est appesantie sur la sensibilisation, un moyen de faire connaître les causes du cancer et de les éviter. ‘’Dans un pays où les moyens sont insuffisants, la sensibilisation devient un levier extrêmement important’’, a-t-elle dit lors de la campagne de sensibilisation et de dépistage.
‘’À la LISCA, nous avons 300 dossiers de malades qui attendent. Il faut des molécules pour faire des cures dont chacune coûte à peu près 2 millions de francs CFA’’, a-t-elle affirmé pour mettre en exergue la cherté de la prise en charge du cancer.
Fatou Kiné Diakhaté, la directrice de cabinet adjointe du président de la République, a évoqué ‘’le devoir moral de prévenir, dépister, sensibiliser et sauver des vies’’.
Elle a invité ses collègues à être des ‘’ambassadeurs de la prévention’’ du cancer.
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